Le gouvernement britannique a annoncé, jeudi 29 juin, qu’il financerait les frais d’avortement en Angleterre des femmes venant d’Irlande du Nord, où cette pratique est interdite.

La législation nord-irlandaise n’autorise en effet l’avortement que dans un seul cas : si la vie de la mère est en danger. Et les Nord-Irlandaises se rendant en Angleterre pour un avortement doivent payer des frais, bien que la procédure y soit gratuite pour toutes les autres femmes britanniques.

Alors que le Parlement devait étudier jeudi un amendement de l’opposition travailliste destiné à supprimer ces frais, le ministre des finances, Philip Hammond, a annoncé que le gouvernement avait l’intention de « financer les avortements en Angleterre pour les femmes venant d’Irlande du Nord ».

Alliance avec le DUP

La question de l’avortement est revenue sur le devant de la scène politique britannique depuis que Mme May s’est alliée au parti ultraconservateur nord-irlandais (DUP), hostile à l’avortement.

Dépourvue de majorité absolue à l’issue des législatives du 8 juin, Mme May a conclu lundi un accord avec le DUP, et a obtenu grâce à lui le vote de confiance au Parlement. Moyennant une rallonge de 1 milliard de livres (1,13 milliard d’euros), les dix députés unionistes ont promis de soutenir le gouvernement lors des votes importants.