LES CHOIX DE LA MATINALE

Au programme ce week-end : Marseille se penche sur son image sur grand écran ; Bordeaux fait la fête autour de sa ligne à grande vitesse ; le festival Palabrages met la parole à l’honneur dans le Gard ; l’humoriste Kim Schwarck se met en scène à Paris.

CINÉMA. Marseille, ville cinégénique

Trois places pour le 26 - 1988 - Bande-annonce HD

Ses vieux quartiers, son front de mer, ses calanques… La ville de Marseille offre une multitude de décors aux cinéastes qui sont nombreux à y avoir inscrit leurs intrigues. A l’occasion de la deuxième édition des Assises de la création cinématographique indépendante en France, organisée par l’Association des auteurs-réalisateurs du Sud-Est (AARSE) du 30 juin au 2 juillet, l’association Image de ville, qui œuvre à favoriser le dialogue entre cinéma et architecture, propose, à la Villa Méditerranée, une programmation destinée au grand public sur le thème « Marseille au cinéma ».

Une table ronde réunira, à partir de 11 h 30, Katharina Bellan, historienne du cinéma, et Vincent Thabourey, coordinateur de Cinémas du Sud et critique cinématographique, pour un dialogue autour de la question : « Entre action et réalité, qu’est-ce que le cinéma donne à voir de la ville ? » Deux longs-métrages seront proposés en illustration de cette thématique : à 14 heures, Trois places pour le 26, de Jacques Demy (1988), avec Yves Montand dans le rôle d’un comédien de music-hall qui revient dans la ville de son adolescence, Marseille, et, à 16 heures, Comme un aimant, d’Akhenaton et Kamel Saleh (2000), sur le quotidien d’une bande de copains du quartier du Panier confrontés aux vieux mafieux locaux. Sylvie Kerviel

« Marseille au cinéma ». Villa Méditerranée. Esplanade du J4, Marseille. Entrée libre dans la limite des places disponibles, réservation conseillée par mail : billetterie@villa-mediterranee.org ou par téléphone : 04-95-09-42-70.

FESTIVAL. Bordeaux fête sa ligne à grande vitesse

Longtemps rêvée et attendue, la liaison à grande vitesse entre Paris et Bordeaux devient une réalité dimanche 2 juillet. Pour fêter ce raccourcissement du temps, qui mettra désormais la métropole aquitaine à 2 h 04 de la capitale, Bordeaux organise un week-end festif, autour de concerts et de spectacles, en salle ou en plein air, gratuits.

Vendredi à partir de 21 h 30, la chorégraphe Mathilde Monnier présentera sa dernière création, El Baile, avec des danseurs argentins, à la Manufacture atlantique ; ce même soir, à 22 h 30, le plasticien Michel de Broin activera son immense boule à facettes baptisée Mille Spéculations, sur le pont Saint-Jean, illuminant, jusqu’à 7 heures du matin, puis toutes les nuits jusqu’au 4 juillet, les bords de la Garonne. Samedi, le chorégraphe Hamid Ben Mahi accompagné du collectif Get Up Bordeaux animera, à partir de 14 heures et jusqu’à 23 heures, placette Munich, le Get Up Village, avec tentes, food trucks, cours de danse, DJ, et grand bal ; et à partir de 18 heures, un concert réunissant Wax Tailor, Popof, Gaspard Royant, etc. sera donné au parc des sports Saint-Michel. Dimanche, la gare Saint-Jean retentira, à partir de 10 h 30, au son de la fanfare nationale de reggae ; dans un style plus classique, le chef d’orchestre Marc Minkowski dirigera, avec l’Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine et les Chœurs de l’Opéra, square Dom Bedos, des extraits de la populaire Arlésienne, de Georges Bizet. S. Ke.

Programme complet sur Paysagesbordeaux2017.fr.

FESTIVAL. L’heure est aux « Palabrages » dans le Gard

« Les Darwiche conteurs », un spectacle à troix voix de Layla, Jihad et Najoua Darwiche. | LUC JENNEPIN

Depuis 2004, le festival Palabrages – un terme inventé à partir de la contraction entre « palabres » et « Vaunage » (littéralement la « vallée de Nages ») –, organisé par l’association Caravaunage, propose des spectacles, des apéro-contes, des rencontres, des stages et des ateliers, dans sept villages de la Vaunage et ses alentours, entre Nîmes et Sommières (Calvisson, Caveirac, Clarensac, Codognan, Congénies, Gallargues-le-Montueux et Uchaud). Pour la treizième édition, qui s’ouvre ce week-end avec un atelier à Clarensac (samedi 1er juillet) et une déambulation chantée par la troupe vocale Les Courants d’airs suivie d’un apéro-contes à Congénies (dimanche 2), le thème retenu est la transmission. Ainsi, « les artistes conteurs venus d’Occitanie, mais aussi de plus loin en Europe, du Moyen-Orient et du continent africain, illustreront chacun à leur manière cette notion de transmission : certains ont reçu de leurs anciens un patrimoine qu’ils transmettent à leur tour, d’autres une énergie qu’ils transcendent pour recréer de nouveaux mondes, d’autres puisent dans leurs terroirs pour transmettre des récits totalement ancrés et universels, simplement terriens ».

Parmi les conteurs invités, emblématiques de cette transmission, citons Thierno Diallo, digne héritier d’une tradition orale venue du Sénégal (et de son père, le conteur Mamadou Diallo) ; la famille Darwiche (le père Jihad avec ses deux filles Layla et Najoua) qui conte en trio ; Sophie Clerfayt, venue de Belgique ; Anne Deval, conteuse de mère en fille et comédienne (Cie Kta) ; Daniel L’Homond, d’origine mi-périgourdine, mi-andalouse. Tous vous rendez-vous au public sous les « arbres à palabres » des villages hôtes de ce festival. Cristina Marino

Palabrages, Festival de contes en Vaunage, 13e édition, sur le thème de la « transmission ». Tél. : 07-61-98-62-85 (association Caravaunage). Du 2 au 7 juillet.

ONE-WOMAN-SHOW. Kim Schwarck, au Théâtre des béliers parisiens

L’humoriste Kim Schwarck. | FLAVIEN DAREAU

C’est la jolie surprise parmi les nouveaux et nombreux visages de l’humour qui tentent leur chance sur les planches parisiennes. La pétillante Kim Schwarck, trentenaire à la chevelure de Boucle d’or, croque la vie à pleines dents et partage ses madeleines de Proust avec un savoureux talent. A l’image du personnage d’Amélie Poulain dans le film de Jean-Pierre Jeunet, la comédienne arrive sur scène des framboises plantées à chacun de ses doigts. Elle les déguste avec gourmandise, puis nous délivre, avec drôlerie et poésie, son bonheur de vivre et de manger.

Habillée comme une gamine (robe rose bouffante, socquettes et baskets), elle retourne sur les traces de son enfance et de ses émotions culinaires pour tenter de comprendre d’où vient son goût immodéré pour la nourriture. Dans un one-woman-show au titre savoureux – Des papilles dans le ventre –, cette Franco-Danoise nous ouvre l’appétit et nous cueille par sa candeur. Sandrine Blanchard

Théâtre des béliers parisiens, 14 bis, rue Sainte-Isaure, Paris 18e. Du mardi au samedi à 19 h 30. Tarifs : 16 et 27 €.