De gauche à droite, Ali Kardor, directeur de la National Iranian Oil Company (NIOC), Stéphane Michel, directeur de Total Exploration et Production pour le Moyen-Orient, Hamid Akbari, directeur de Petropars et Jean Ping Zhou, de la China National Petroleum Corporation (CNPC) lors de la signature de l’accord sur le développement de la phase 11 du champ gazier South Pars, à Téhéran, le 8 novembre 2016. | ATTA KENARE / AFP

Le groupe français Total va signer lundi 3 juillet un accord de 4,8 milliards de dollars pour développer le projet South Pars, un important champ gazier en Iran, a annoncé dimanche le ministère iranien du pétrole. Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, assistera en personne à la signature de cet accord international, qui avait été initié en novembre 2016 à Téhéran.

Total détiendra 50,1 % des parts du consortium qui exploitera le champ gazier, suivi du groupe China national petroleum corporation (CNPCI) à hauteur de 30 % et de l’Iranien Petropars (19,9 %). Le groupe français deviendra ce faisant la première compagnie occidentale du secteur à revenir dans le pays, après la levée le 16 janvier des sanctions économiques imposées à l’Iran durant la crise du nucléaire, en application de l’accord de Vienne.

L’accord définitif devait être signé début 2017, mais Patrick Pouyanné avait affirmé en février vouloir attendre les détails de la politique de l’administration du président américain Donald Trump, qui a désigné l’Iran comme « nouvel axe du Mal » et initié de nouvelles sanctions contre le pays.

La conclusion en juillet 2015 de l’accord nucléaire avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, avait permis la levée en janvier 2016 d’une partie des sanctions internationales contre Téhéran.

Total espère que l’accord sur le projet South Pars ouvrira d’autres « opportunités » dans les secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique de l’Iran. Téhéran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz après la Russie et des quatrièmes réserves mondiales de pétrole.