Près de la porte de La Chapelle. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Le Conseil de Paris dirigé par Anne Hidalgo a, à l’unanimité, demandé mardi 4 juillet à l’Etat une « mise à l’abri » des migrants de plus en plus nombreux autour du centre de La Chapelle, en demandant l’ouverture d’autres centres en France pour les adultes et les mineurs isolés.

Elus de droite comme de gauche ont adopté une adresse à l’Etat pour demander « dans les prochains jours » la mise à l’abri du millier de personnes campant, dans l’espoir d’y être reçues, à l’extérieur du centre de premier accueil ouvert le 10 novembre et qui a déjà accueilli quelque 10 000 personnes.

La fluidité du dispositif de mise à l’abri est « insuffisante », selon la Ville, qui note une « dégradation préoccupante » de la situation tant pour les migrants que pour les riverains. « La balle est du côté de l’Etat. Mais mise à l’abri ne veut pas dire dispersion », a précisé la maire PS de Paris devant la presse.

Mme Hidalgo qui a rencontré Edouard Philippe et Nicolas Hulot sur la question, plaide ainsi pour une « clé de répartition » des demandeurs d’asile sur tout le territoire.

Renforcer les « maraudes »

Par son vote, le Conseil de Paris a ainsi interpellé l’Etat pour demander l’ouverture de nouveaux centres notamment dans les « métropoles situées sur les routes migratoires ». La capitale va de son côté renforcer les « maraudes » pendant la période estivale pour s’occuper des plus vulnérables.

Concernant les mineurs étrangers isolés, le Conseil de Paris a également interpellé l’Etat, à l’unanimité, pour qu’il assure leur accueil sur « l’ensemble du territoire national ». Paris et la Seine-Saint-Denis ont jeudi dernier alerté le gouvernement sur la « saturation » du dispositif d’accueil dans ces deux départements.

« Tous les départements ne jouent pas le jeu, il faut une solidarité nationale », a affirmé Mme Hidalgo. Le conseil a d’ailleurs voté le financement de 300 000 euros d’un dispositif « exceptionnel » pour accueillir cet été des jeunes dans un hôtel d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).