Une quinzaine d’élus de Gennevilliers, une commune des Hauts-de-Seine, où un bidonville s’est constitué il y a un an, ont mené une opération escargot, mardi matin 4 juillet, pour réclamer l’évacuation du camp, provoquant d’importants bouchons sur l’A15 dans le sens province-Paris.

« Je regrette de devoir en arriver là pour faire bouger les choses », a déclaré le maire (PCF) de cette commune située au nord-ouest de Paris, Patrice Leclerc, qui avait déjà procédé à une opération similaire au printemps.

Au début de mai, le tribunal de grande instance de Nanterre, saisi selon la procédure d’urgence du référé, avait ordonné l’expulsion des Roms de ce bidonville, installé sur un terrain appartenant à l’Etat, « si besoin avec le concours de la force publique », sous quatre mois. La préfecture procède depuis à « un diagnostic social » afin de connaître leurs besoins en relogement.

« Si ça ne bouge pas, je reprendrai des actions »

Six véhicules municipaux ont commencé vers 7 h 30 l’opération escargot, qui s’est déroulée « sans accident », selon le maire, mais « avec des répercussions conséquentes » sur le trafic, selon une source policière. « Si ça ne bouge pas, je reprendrai des actions », a promis M. Leclerc.

Le bidonville, sans accès à l’eau potable, abrite entre cent et deux cents personnes, selon la mairie, environ quatre-vingts selon la préfecture. Médecins du monde, une des rares associations à œuvrer régulièrement dans le campement, installé l’été dernier, dit avoir comptabilisé quelque trois cents personnes originaires de Roumanie, pour moitié des enfants non scolarisés.