Le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot, le 5 juillet 2017. | ERIC FEFERBERG / AFP

Le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot a présenté jeudi 6 juillet « un plan climat » en six grands thèmes et 23 axes, qui sera « structuré sur les cinq ans à venir » et vise notamment à limiter les émissions de gaz à effet de serre en France.

« La menace pour nos concitoyens est diffuse, aléatoire et l’échéance exacte ne peut pas être déterminée scientifiquement, a affirmé M. Hulot dans un propos liminaire. Ce n’est pas un sujet qui spontanément passe toujours au premier plan dans l’écran radar. Notre responsabilité c’est de faire que ce sujet prime sur tous les autres. »

Il entend « accélérer le développement des aides pour les voitures les moins polluantes à destination des plus modestes ». « Grâce au plan d’investissement le gouvernement proposera une prime de transition pour remplacer une voiture diesel d’avant 1997 ou à essence d’avant 2001 par un véhicule plus propre, neuf ou d’occasion », a-t-il annoncé, sans préciser le montant d’une telle prime.

Nicolas Hulot souhaite ainsi « faire la démonstration que la contrainte climatique soit une amélioration du quotidien des Français ». Le ministre a d’ailleurs annoncé viser « la fin de la vente des voitures à essence et diesel d’ici à 2040 », objectif fixé à 2030 par l’Inde, a-t-il précisé.

L’objectif de passer à 50 % de la part du nucléaire dans le mix énergétique en 2025 a aussi été confirmé.

Convergence fiscalité - diesel

Durant son discours de politique générale, mardi, le premier ministre Edouard Philippe avait déjà annoncé ou confirmé des engagements du candidat Macron : fin des nouveaux permis d’exploitation d’hydrocarbures, convergence de la fiscalité essence et diesel avant 2022, montée en puissance de la fiscalité sur les émissions de dioxyde de carbone (« compensation carbone ») et division par deux des déchets mis en décharge d’ici 2025.

M. Philippe avait également fixé l’horizon 2050 pour arriver à une « neutralité carbone », c’est-à-dire pour que le niveau des émissions de gaz à effet de serre ne soit pas plus élevé que les émissions capturées.

Ce nouvel objectif constitue un rehaussement de l’ambition qui jusqu’ici était de diviser par quatre les émissions françaises entre 1990 et 2050, avec une baisse de 40 % en 2030. « C’est la première fois que la France s’engage aussi clairement sur un objectif de neutralité carbone en 2050 », avait relevé le WWF France.