Une opération d’évacuation de campements de plus d’un millier de migrants, installés depuis plusieurs semaines porte de La Chapelle, dans le nord de Paris, a débuté vendredi 7 juillet peu après 6 heures.

« Cette opération mobilise près de 350 effectifs de la préfecture de police ainsi qu’une centaine de personnels de l’État et de ses partenaires », affirment la préfecture de police et la préfecture d’Ile-de-France dans un communiqué commun, précisant que les migrants se verront « proposer une solution d’hébergement provisoire en Ile-de-France ».

Plusieurs centaines d’Afghans, Soudanais, Somaliens se pressaient vers 6 heures en groupes serrés près du centre humanitaire pour migrants ouvert en novembre porte de la Chapelle dans l’attente de leur évacuation imminente, selon une journaliste de l’Agence France presse (AFP) sur place. Cette opération mobilise une soixantaine de bus, selon la préfecture d’Ile-de-France.

La 34e évacuation depuis 2 ans

La préfecture a fait savoir qu’elle procédait à « la mise à l’abri » des occupants de plusieurs campements de voie publique « illicites, qui présentent des risques importants pour la sécurité et la santé de leurs occupants comme des riverains ».

Cette évacuation, la 34e depuis juin 2015 à Paris, était très attendue alors que le campement ne cessait de grossir et les conditions de vie s’y dégrader, aussi bien d’un point de vue sanitaire que pour les tensions communautaires. Les associations, redoutant pour la vie même des migrants, ne cessaient d’y dénoncer des conditions de vie déplorables et l’absence de structures sanitaires.

Jeudi, le préfet d’Ile-de-France Michel Cadot avait parlé de 1 600 migrants décomptés dans les quartiers nord de Paris, en promettant qu’une opération de mise à l’abri serait « rapidement » organisée. Selon Pierre Henry, directeur général de l’association France terre d’asile, chargée des maraudes, le campement grossissait chaque semaine avec « 200 personnes supplémentaires ».