La cour d’appel de Paris a confirmé la condamnation du danseur Brahim Zaibat, qui avait publié en décembre 2015, à la veille du second tour des élections régionales, un selfie avec Jean-Marie Le Pen endormi dans un avion.

« Chacun a droit à l’intimité de son sommeil », avait jugé, en février 2016, le tribunal de grande instance de Paris en première instance. De 1 euro, la cour a porté à 3 000 euros les dommages et intérêts provisionnels que Brahim Zaibat devra verser au président d’honneur du Front national, pour atteinte à la vie privée et au droit à l’image.

Le 12 décembre 2015, le danseur avait publié sur les réseaux sociaux une photo le montrant avec le cofondateur du Front national endormi dans un avion, bouche légèrement ouverte, accompagnée du commentaire : « Mettez les KO demain en allant tous voter. Pour préserver notre France fraternelle !!! » Ce selfie avait été réalisé deux ans plus tôt par Brahim Zaibat alors qu’il se trouvait juste derrière M. Le Pen sur un vol Paris-Nice, le surprenant en pleine sieste.

Un moment qui relève de l’intimité de la vie privée, a jugé la cour d’appel de Paris le 7 juillet, « le sommeil étant, à l’évidence, un moment de relâchement et d’abandon personnel ».