La famille de Michaël Lavocat, jeune élève de l’école militaire de Saint-Cyr qui est mort au début de l’année 2016, a porté plainte contre plusieurs fonctionnaires de l’armée, dénonçant des entraves à la justice et des zones d’ombres autour de la mort de leur fils, révèle Le Parisien lundi 10 juillet.

Selon le quotidien, la plainte pour « entrave à la saisine de la justice » concerne huit fonctionnaires de l’armée, dont deux colonels et un capitaine. Michaël Lavocat, 22 ans, en troisième année à Saint-Cyr, avait été retrouvé mort le 9 février, assis sur des toilettes dans un camp militaire de la Creuse, où il faisait son dernier stage.

Une enquête préliminaire classée

Une enquête préliminaire avait été ouverte pour « provocation au suicide », puis classée en mai 2016 en suicide simple. Dans un entretien accordé au Parisien, le père du jeune homme, Daniel Lavocat – ancien sous-officier de l’armée – dénonce « un scénario monté de toutes pièces ». « Dans ce dossier, il y a beaucoup de zones d’ombres. Pour moi, mon fils a vu quelque chose qu’il n’aurait pas dû voir ou fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû faire », ajoute-t-il.

La plainte de la famille relève notamment des éléments de la scène de crime qui auraient été jetés, avant que les enquêteurs puissent les récupérer, mais aussi des témoignages tardifs et des pièces à conviction restituées à l’institution militaire avant le classement de l’enquête. Selon Le Parisien, l’avocat de la mère de Michaël Lavocat, Yassine Bouzrou, a demandé le dépaysement de l’enquête dans un autre tribunal que celui de Guéret, dans la Creuse.