Donald Trump Junior en décembre 2016. | EDUARDO MUNOZ ALVAREZ / AFP

Donald Trump Junior, le fils aîné du président américain, a publié mardi 11 juillet sur Twitter un échange d’e-mails concernant un rendez-vous en juin 2016 avec une avocate russe offrant des informations compromettantes sur Hillary Clinton et fournies par le gouvernement russe. Il avait reconnu la veille avoir accepté de rencontrer cette avocate russe, réputée proche du Kremlin, en pleine campagne présidentielle.

« Le procureur général de Russie (…) a proposé de fournir à l’équipe de campagne de Trump des documents officiels et des informations incriminant Hillary et ses tractations avec la Russie, informations qui seraient très utiles à votre père », lit-on dans un e-mail du 3 juin 2016, adressé par l’agent publicitaire britannique Rob Goldstone à Donald Trump Junior. « Si c’est ce que vous dites, j’adore [l’idée], surtout plus tard cet été », a répondu ce dernier à l’intermédiaire qui offrait d’organiser une rencontre avec l’avocate, Natalia Veselnitskaya.

Le rendez-vous s’est déroulé une semaine après l’échange d’e-mails, à la Trump Tower, en compagnie du gendre du milliardaire, Jared Kushner, et de son directeur de campagne, Paul Manafort.

Embarrassant

Donald Trump Junior assure qu’il ne savait rien de la personnalité, ni des intentions exactes de l’avocate Natalia Veselnitskaya. Dans un communiqué accompagnant l’échange d’e-mails publié sur Twitter, il assume avoir accepté ce rendez-vous avec l’avocate, parce que l’organisation d’un coup de téléphone « n’a pas marché » et que Natalia Veselnitskaya « était à New York », dans sa ville, à ce moment-là.

La publication de ces échanges d’e-mails fait suite à des articles du New York Times ce week-end. Ils apportent la preuve que le fils Trump, qui était très impliqué dans la campagne de son père, était averti des tentatives d’ingérence russes dans l’élection présidentielle, ce qui embarrasse fortement le président américain.

Sept membres de l’ancienne équipe de campagne ont déjà été mis en cause pour leurs liens avec des officiels russes. Le procureur spécial Robert Mueller a ouvert une enquête sur ces liens, alors que quatre commissions parlementaires se sont saisies du dossier plus général des interférences russes dans l’élection.