Mercredi dernier, la ministre de la santé avait fait savoir qu’elle voulait « éviter l’obligation de tiers payant généralisé ». | THOMAS SAMSON / AFP

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a finalement assuré mardi 11 juillet que le tiers payant (la dispense d’avance de frais) chez le médecin « sera[it] généralisé », une semaine après avoir fait savoir qu’elle voulait « éviter l’obligation de tiers payant généralisé ».

« C’est impératif d’aller vers un tiers payant généralisé », a-t-elle déclaré sur France Inter mardi matin. « C’est vraiment une question d’équité et d’accès aux soins puisque beaucoup de Français renoncent à aller se faire soigner parce qu’ils ne veulent pas avancer l’argent chez un médecin », a-t-elle ajouté.

La dispense d’avance de frais, fortement combattue par les médecins libéraux, doit devenir un droit pour tous les Français à partir du 1er décembre. Toutefois, la loi de 2016 ne prévoit pas de sanctions pour les médecins refusant d’appliquer la mesure, que le Conseil constitutionnel a limitée à la seule part remboursée par la Sécurité sociale.

Un calendrier à établir

Dans une interview mercredi dernier, Mme Buzyn avait dit avoir confié une mission à l’Inspection générale des affaires sociales sur « la faisabilité technique » du dispositif. Ce rapport est attendu en septembre, a-t-elle précisé mardi matin, ajoutant que le calendrier de mise en place de cette mesure serait décidé une fois ce rapport remis.

« Aujourd’hui, nous regardons la mise en œuvre qui pose des problèmes techniques, a déclaré la ministre de la santé. Nous souhaitons que les médecins trouvent une facilité dans ce tiers payant et non une difficulté. »