Alors qu’elle distribuait des tracts sur un marché parisien le 15 juin, Nathalie Kosciusko-Morizet aurait été agressée par Vincent Debraize, maire d’une petite commune de Normandie.

Vincent Debraize devant la Police judiciaire à la sortie de sa garde à vue, le 17 juin. | Philippe Lavieille/PhotoPQR/Le Parisien/MAXPPP

Parcours éclectique

Vincent Debraize, 55 ans, a d’abord entamé des études de médecine, qu’il a quittées en cours de route, avant d’intégrer une école de commerce parisienne, l’ISG. Diplômé d’un master en management, il devient directeur adjoint d’une maison de retraite à Meaux (Seine-et-Marne), puis crée une entreprise de services à la personne, qui a été récemment mise en liquidation judiciaire.

Soutien entier

Bien que résident parisien de la très commerçante rue Mouffetard, où il vit avec son compagnon depuis vingt-sept ans, il est maire sans étiquette d’une commune de 41 habitants située dans l’Eure, Champignolles. Il a été réélu en 2014 pour un second mandat. Et fait partie des 33 maires à avoir parrainé la candidature à la présidentielle d’Henri Guaino, l’ex-« plume » de Nicolas Sarkozy qui se présentait à la députation face à NKM.

Agresseur présumé

Le 15 juin, sur le marché de la place Maubert (Paris 5e), Vincent Debraize aurait agressé Nathalie Kosciusko-Morizet. La candidate LR aux législatives aurait reçu un coup à la poitrine avant de s’écrouler au sol et de perdre connaissance. Après s’être enfui dans le métro, l’agresseur présumé, se sachant recherché, a téléphoné de lui-même à la police judiciaire.

Narcisse exalté

Il comparaîtra le 11 juillet « pour des faits de violences volontaires sur personne chargée d’une mission de service public ». Mais il nie les faits, comme il l’a expliqué, plein d’aplomb, lors d’une conférence de presse assez exaltée, une semaine après l’incident. L’enquête psychologique diligentée par la justice fait état d’un homme sain d’esprit doté d’une personnalité « non violente ou impulsive. Avec une dimension narcissique ».