L’audition de M. Wray survient alors que les soupçons concernant le rôle de Moscou dans l’élection présidentielle de 2016 sont renforcés par des révélations sur une rencontre l’an passé entre le fils aîné de Donald Trump et une avocate russe. | PABLO MARTINEZ MONSIVAIS / AP

Deux mois après que le président américain a brutalement limogé James Comey, le directeur du FBI, Christopher Wray qui a été nommé par Donald Trump pour diriger la police fédérale américaine était attendu, mercredi 12 juillet, pour son audition de confirmation au Sénat.

Cet ancien procureur relativement peu connu, qui a travaillé dans le gouvernement de George W. Bush, a promis de ne jamais laisser « le travail du FBI être influencé par autre chose que les faits, le droit et la quête d’une justice impartiale. Point à la ligne. Je m’engage à être le leader que mérite le FBI et à diriger un bureau indépendant, source de fierté pour tous les Américains ».

Il a aussi affirmé ne jamais avoir discuté avec la Maison Blanche, le ministère de la justice ou le FBI du renvoi de son prédécesseur. S’il est confirmé par le Sénat, M. Wray devra rassurer les employés – plus de 30 000 – du prestigieux bureau centenaire, jaloux de leur indépendance, ensuite l’opinion publique américaine, qui redoute que l’institution tombe sous la coupe de la Maison Blanche.

L’enquête russe menée par le FBI

L’audition de M. Wray a lieu alors que les soupçons concernant le rôle de Moscou dans l’élection présidentielle de 2016 sont renforcés par des révélations sur une rencontre l’an passé entre le fils aîné de Donald Trump et une avocate qui lui avait été présentée comme une émissaire de Moscou.

Jusqu’à son limogeage surprise le 9 mai sur ordre du président, l’ex-patron du FBI James Comey supervisait justement une enquête sur les contacts entre des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement russe. Selon ses adversaires, M. Trump s’est ainsi rendu coupable d’entrave à la justice.