Le groupe électroménager Whirlpool a annoncé, jeudi 13 juillet, avoir sélectionné l’offre de reprise déposée par l’entrepreneur picard Nicolas Decayeux pour son site d’Amiens. Cette usine de sèche-linge doit fermer en juin 2018, le groupe américain ayant décidé de délocaliser la production en Pologne, pour des raisons de rentabilité.

Le projet de reprise, dont l’activité n’a pas encore été précisée, « devrait permettre la création de 277 emplois [sur 290] sur le site d’Amiens », a fait savoir Whirlpool dans un communiqué. Le groupe et WN, le nom de la société de M. Decayeux, « sont parvenus à un projet de cadre général de l’opération, comprenant notamment la structure financière et l’organisation de la reprise, qui va faire l’objet d’une présentation aux instances représentatives du personnel », selon ce communiqué. Aucun détail financier n’a été mentionné.

Une offre appuyée par la région

Aux 290 salariés de l’usine s’ajoutent toutefois 250 intérimaires et une centaine de salariés du sous-traitant Prima (plastiques), installé sur le même site.

L’offre de M. Decayeux avait déjà reçu l’assentiment des élus du comité d’entreprise le mois dernier, ainsi que l’appui du président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui avait parlé d’un « projet solide et sérieux ».

Le groupe Decayeux est leader européen de la fabrication de boîtes aux lettres, mais son projet pour le site de Whirlpool Amiens concernerait une activité différente.

La lutte des salariés de Whirlpool Amiens, qui s’étaient mis en grève du 24 avril au 5 mai, s’était invitée dans la campagne présidentielle avec une passe d’armes sur place entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen durant l’entre-deux-tours.