Un mois après le feu de forêt le plus meurtrier de l’histoire récente du Portugal, près de 2 800 pompiers étaient à pied d’œuvre, lundi 17 juillet au soir, pour combattre plusieurs foyers dans le nord et le centre du pays, dont certains menaçaient des villages.

L’incendie le plus violent faisait rage aux alentours de la commune d’Alijo, près de Vila Real, combattu par 500 soldats du feu. Le sinistre, qui s’était déclaré dimanche à l’aube et semblait s’atténuer, a gagné en intensité lundi après-midi, attisé par les vents et la chaleur.

« Le feu est hors de contrôle, les fronts actifs se sont multipliés », a déclaré le maire d’Alijo, Carlos Magalhaes, qui s’est rendu dans la bourgade de Vila Cha, où les flammes s’approchaient des maisons. « Les pompiers sont épuisés », a-t-il ajouté, lançant « un appel au secours à l’ensemble du pays ».

Dix pompiers légèrement blessés

« Nous allons réussir à venir à bout de l’incendie, mais ce ne sera pas pour tout de suite », a annoncé une porte-parole de la protection civile, ajoutant que dix pompiers ont été légèrement blessés, souffrant d’intoxications par inhalation de fumée ou de brûlures.

Un Canadair espagnol a été dépêché dans la zone d’Alijo pour combattre les flammes, rejoignant sept autres bombardiers et hélicoptères déjà sur place.

A une centaine de kilomètres de là, deux incendies en cours depuis dimanche sévissaient toujours dans la région de Mangualde, où le feu avait encerclé temporairement des maisons.

Ces feux ont éclaté quatre semaines après le gigantesque incendie à Pedrogao Grande qui a fait 64 morts et plus de 250 blessés, ravageant pendant cinq jours le centre du Portugal avant d’être maîtrisé dans la matinée du 22 juin.

A une trentaine de kilomètres de Pedrogao Grande, un autre incendie important s’est déclaré lundi après-midi à Oleiros et était toujours actif sur trois fronts dans la soirée, combattu par près de 190 pompiers.