Le prix d’une place de parking dépend de la rareté de l’emplacement et de la cote du quartier. | Yohann Legrand (Flickr, Licence Creative Commons)

Hausse des prix de l’immobilier oblige, le rendement de la pierre diminue. Pour l’investisseur avisé, prêt à prendre une certaine dose de risque, il reste toutefois des opportunités d’investissements présentant plus de 5 % de rendement.

Attention toutefois : derrière les promesses de rentabilité, il faut bien prendre garde à la durée de l’investissement et aux risques encourus. Et privilégier les placements qui ont déjà fait leur preuve comme les places de parking, la location meublée ou encore le crowdfunding immobilier.

Les places de parking

Les places de parking constituent un investissement abordable, avec une perspective de rentabilité intéressante. Comptez quelques milliers d’euros pour un stationnement en province, mais plus de 50 000 euros pour une place dans la capitale. Le prix dépend de la rareté de l’emplacement et de la cote du quartier.

Avec cet investissement, les charges sont réduites et la rentabilité peut atteindre 8 % à 10 % bruts en province. En matière de fiscalité, les loyers perçus sont soumis au régime des revenus fonciers. Mieux vaut donc acheter à crédit pour déduire les intérêts d’emprunts de ses revenus imposables. Lorsque les loyers totaux perçus sur l’année n’atteignent pas 15 000 euros, il est possible d’opter pour le régime du microfoncier et donc de leur appliquer un abattement de 30 %.

Le plus difficile est cependant de trouver un emplacement, puis un locataire, mais des sites spécialisés facilitent ces démarches, par exemple monsieurparking.com.

La location meublée

Louer un appartement meublé s’avère également une option alternative très séduisante. Les loyers sont en général environ 15 % plus élevés que pour une location nue et le bail est plus souple, un an seulement et seulement neuf mois pour un étudiant contre trois ans pour une location classique. De quoi dégager un rendement brut fort sympathique, généralement compris entre 5 % et 7 %, les petites surfaces étant traditionnellement plus rentables.

Attention toutefois : derrière les promesses de rentabilité, il faut bien prendre garde à la durée de l’investissement et aux risques encourus

L’autre avantage réside dans la fiscalité. Si les loyers perçus au cours d’une année demeurent inférieurs à 33 200 euros, vous pouvez opter pour le régime micro-BIC, qui permet de bénéficier d’un abattement de 50 % sur les loyers, donc de n’intégrer que la moitié des sommes à votre déclaration d’impôt sur le revenu.

Toutefois, si les charges et l’amortissement du bien (mais aussi des meubles) représentent plus de la moitié du loyer, il reste préférable d’opter pour le régime réel afin de pouvoir déduire la totalité de ces charges.

Le crowdfunding immobilier

Enfin, sachez qu’il est désormais possible de profiter de l’essor de la construction immobilière pour quelques centaines d’euros et pour un horizon de temps relativement court (souvent inférieur à trois ans) en prêtant de l’argent à des promoteurs. Et ce, grâce à des plates-formes spécialisées comme Lymo, Wiseed ou encore crowdfunding-immo [devenu Koregraf], qui mettent en relation les particuliers et les promoteurs.

Ces placements sont censés rapporter 7 % à 10 % bruts par an mais ne sont pas dénués de risque. Les promoteurs peuvent rencontrer des problèmes et ne pas aller au bout de leur projet. Mieux vaut donc ne consacrer qu’une infime partie de ses économies à chaque projet, et ne pas hésiter à jouer sur la diversification en multipliant les projets afin de limiter le risque de défaut.

Vos gains seront soumis à l’impôt sur le revenu (régime des obligations) de manière classique. À noter que les prélèvements sociaux (15,5 %) et un acompte d’impôt sur le revenu de 24 % sont prélevés lors du versement des intérêts.