Les Bleues ont remporté leur premier match à l’Euro, mardi 18 juillet. | TOBIAS SCHWARZ / AFP

Mardi 18 juillet, la France disputait son premier match de poules dans le cadre de l’Euro féminin. Les joueuses d’Olivier Echouafni se sont imposées face à l’Islande (1-0) sur la pelouse du stade Roi-Guillaume-II, grâce à un but tardif sur penalty d’Eugénie Le Sommer.

A 500 kilomètres de Tilburg (Pays-Bas), la Fédération française de football (FFF) organisait la diffusion du match sur la péniche Le Quai, à Paris, au cours d’une soirée intitulée « L’Eté des Bleues ». L’occasion pour la FFF de réunir ses partenaires, des blogueurs, des journalistes et tout de même quelques supporteurs.

Des lampions aux éventails distribués par la Fédération pour supporter la chaleur, tout est bleu-blanc-rouge sur la péniche. Un atelier tee-shirts et maquillage a également été mis en place pour tenter de donner quelques couleurs à l’événement. Pour faire oublier aux participants qu’ils n’assistent pas à la compétition sur place, des spécialités hollandaises leur sont proposées.

Pour les invités, la soirée est plus l’occasion de travailler son réseau que de supporter l’équipe de France. Après un message de remerciements enregistré des joueuses, diffusé sur les quatre écrans présents sur le bateau, la retransmission débute avec les traditionnels hymnes nationaux. Sans grande surprise, il n’est repris par personne sur la péniche.

Peu sont les invités qui suivent le match. La plupart discutent boulot. « On a l’habitude de travailler avec l’équipe française masculine et on commence à se tourner vers les filles », explique Lahika, représentante d’une entreprise de téléphonie. « Nous proposons des jeux concours pour permettre aux supporters d’assister aux rencontres de l’équipe de France féminine de football. Ça prend moins bien qu’avec l’équipe masculine, car c’est un cadeau moins intéressant étant donné que les places pour une rencontre féminine sont moins chères et moins rares que celles des hommes », poursuit la jeune femme.

Peu d’engouement mais une communication maîtrisée

A la mi-temps, les équipes rentrent au vestiaire sur un score vierge. Certains ont quand même suivi le début de la rencontre, à l’image de Geoffrey qui se montre confiant : « les Bleues ont dominé cette mi-temps sans conclure. C’est un football anxieux : on se rassure en première mi-temps, on ne prend pas de risque, on épuise l’adversaire… et on marque en deuxième mi-temps. »

Le match reprend et l’intérêt sportif monte crescendo pendant cette deuxième mi-temps, jusqu’à la faute d’Elin Jensen sur la Française Amandine Henry dans la surface. Quelques personnes lancent alors des cris d’encouragement alors que Le Sommer transforme le penalty obtenu : « Aux armes citoyennes » et « Allez les Bleues ». Les applaudissements se font entendre, mais l’engouement n’ira pas jusqu’à faire lever les invités de leurs chaises.

A la fin de la rencontre, on trouve quelques jeunes supporteurs qui ont suivi avec assiduité la rencontre : « le match a été tendu et fermé. Les Islandaises étaient à onze derrière, on s’y attendait. Les Bleues ont joué sous pression, elles n’étaient pas tout à fait sereines, ce qui est normal pour un premier match d’Euro, expliquent Félix et Alexandre, finalement, on s’en sort bien, avec un peu de réussite, mais la victoire est méritée. On attend plus de buts dans les prochaines rencontres. »

La péniche se vide doucement. Même si l’ambiance n’était pas celle des grands soirs, la FFF visait un autre objectif : soigner son image auprès des annonceurs. A deux ans de la Coupe du monde qu’elle organisera en 2019, toutes les occasions sont bonnes à prendre, afin de promouvoir le football féminin français.