Une apprentie et des employés sur le site d’Airbus près de Broughton, au Royaume-Uni | OLI SCARFF / AFP

Erasmus « est un formidable vecteur d’employabilité », selon la ministre du travail, Muriel Pénicaud, qui a annoncé jeudi 20 juillet vouloir « doubler le nombre d’apprentis qui partent » dans le cadre de ce programme d’échanges européen.

« En 2017, 43 000 étudiants sont partis en Erasmus. Ils n’étaient que 6 800 apprentis », a expliqué la ministre à l’AFP, qui fixe l’objectif d’atteindre 15 000 apprentis en mobilité chaque année d’ici 2022. « Avec Erasmus, être européen devient tangible puisque les jeunes créent du lien humain, acquièrent une expérience et prennent confiance en eux », a expliqué Mme Pénicaud.

Le ministère entend donner plus de visibilité à la possibilité, pour les apprentis, d’obtenir une bourse Erasmus + pour partir à l’étranger, pour une durée de deux semaines à douze mois. Un guide pratique et une application mobile devraient être élaborés, en coopération avec l’Allemagne, afin de réunir toutes les informations pour ceux qui souhaitent organiser leur mobilité.

Un autre axe de travail consiste à lever les obstacles au départ des apprentis. En cause notamment : des problèmes de continuité de statut, de certification des compétences acquises à l’étranger, ou encore conflits de normes juridiques… La ministre a missionné jeudi le député européen et ancien ministre de l’économie Jean Arthuis, chargé de faire des propositions d’ici fin décembre. M. Arthuis est à l’initiative d’un programme d’expérimentation de mobilité longue des apprentis en Europe, lancé l’an dernier avec le soutien de la Commission européenne. Et il a fait part du souhait de Mme Pénicaud d’adapter si besoin les lois au plus tard au printemps.