Près de 200 personnes ont été blessées vendredi lors des manifestations, selon un bilan provisoire en fin d’après-midi. | AMMAR AWAD / REUTERS

Trois Palestiniens ont été tués vendredi 21 juillet par les forces israéliennes lors de heurts avec des manifestants à Jérusalem, a annoncé le ministère de la santé palestinien.

Deux hommes de 17 et 18 ans ont été tués par balle dans les quartiers d’At-Tur et de Ras Al-Amoud à Jérusalem-Est annexée. Un troisième Palestinien est mort « après avoir été visé au cœur avec des balles réelles » dans le quartier d’Abou Dis, en Cisjordanie occupée par Israël, a ajouté dans l’après-midi le ministère de la santé, sans donner plus de détails.

Près de 200 Palestiniens ont par ailleurs été blessés lors de manifestations à Jérusalem, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, selon un bilan provisoire.

La vieille ville interdite aux Palestiniens de moins de 50 ans

La colère des manifestants se concentre depuis quelques jours contre la mise en place de portiques de détection de métaux autour de l’esplanade des Mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem. De strictes mesures de sécurité ont été décrétées par la police israélienne à proximité de ce lieu saint après l’assassinat de deux policiers, le 14 juillet, par trois Arabes israéliens.

Les heurts à Jérusalem ont éclaté vendredi après la prière hebdomadaire des musulmans près de la vieille ville, dont Israël a interdit l’accès aux hommes palestiniens de moins de 50 ans, dans un contexte de tensions grandissantes. Des milliers de Palestiniens, qui se mobilisent depuis une semaine aux abords de l’esplanade et refusent d’y pénétrer, ont choisi de prier dans la rue.

Le conseil de sécurité du premier ministre israélien a décidé jeudi soir le maintien des détecteurs de métaux afin d’empêcher que des armes à feu puissent à nouveau être introduites sur l’esplanade.