Le  2 juillet à Bamako, au Mali, les chef d’Etat des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) se réunissaient en présence du président français Emmanuel Macron. | POOL / REUTERS

Cinq personnes ont été tuées lors d’une « série d’attaques » menées par des djihadistes présumés dans la nuit de lundi à mardi 25 juillet dans trois localités du nord du Burkina Faso frontalier du Mali, selon des sources locale et sécuritaire. Dans la journée de mardi, des ratissages de la gendarmerie et de l’armée étaient en cours dans la province, selon des habitants. Le nord du pays, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques régulières depuis le premier trimestre 2015.

« Une attaque perpétrée par des individus armés et non identifiés a fait cinq morts dans la province du Soum », a déclaré à l’AFP une autorité locale de Djibo, chef-lieu de cette province. Selon une source sécuritaire sous couvert de l’anonymat : « deux personnes (ont été tuées) dans le village de Ndija, dans la commune de Djibo. Deux hommes ont également été abattus à Sibé et un autre tué à Neyda, deux villages de la commune de Tongomael ».

En mars, une opération militaire à Petéga (à 25 km de Djibo) a permis d’abattre un leader « terroriste », Arouna Dicko, présenté comme un des lieutenants du prédicateur burkinabé Ibrahim Maalam Dicko, le chef d’Ansaroul Islam, qui tentait de s’implanter dans le nord du pays depuis plusieurs mois.

Dès lors, les attaques, souvent en guise de représailles contre de présumés informateurs, se sont multipliées dans la province du Soum. Début juin, cinq personnes avaient été tuées lors « d’attaques ciblées », possiblement en relation avec un groupe jihadiste, dans trois localités du Soum. Les habitants de la zone vivent dans la psychose des attaques qui ont déjà causé la mort de plusieurs civils et militaires. Les forces de sécurité semblent pour le moment incapables d’enrayer ces attentats.