La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu ses taux d’intérêt inchangés, au regard d’une inflation basse (en dessous de 2 %), a annoncé le Comité monétaire, mercredi 26 juillet, dans un communiqué. Le taux interbancaire au jour le jour reste ainsi dans la fourchette de 1 % à 1,25 %, poursuit le communiqué.

L’inflation, qui il y a quatre mois s’était rapprochée de la cible voulue par la Fed, est retombée actuellement à 1,4 % sur un an, selon l’indice PCE, qui est celui privilégié par la banque centrale américaine.

Hormis la faiblesse de l’inflation, la Fed dresse un tableau relativement constant de l’économie. L’activité a progressé « modestement » et les gains d’emplois ont été « solides ». Néanmoins, la Réserve fédérale ne dit plus que les dépenses de consommation, qui sont la locomotive de la première économie mondiale, sont en accélération.

Réduire son portefeuille d’actifs

La banque centrale a cependant prévenu qu’elle réduirait bientôt le portefeuille d’actifs qu’elle avait accumulés pour soutenir la reprise. Lors de sa précédente réunion monétaire en juin, la Fed avait seulement fait savoir que ce processus de dégonflement de son bilan interviendrait « dans l’année ».

Il s’agit, en cessant de réinvestir dans les titres arrivant à maturité, de diminuer le volume de bons du Trésor et de titres obligataires qu’elle a amassés après la récession de 2009 pour doper la reprise. La Réserve fédérale a accumulé ainsi un bilan sans précédent de 4 500 milliards de dollars.

La banque centrale a relevé les taux d’un quart de pourcentage (0,25 %) deux fois cette année, en mars et en juin, et trois fois depuis l’élection de Donald Trump si l’on ajoute sa hausse de décembre 2016.

Interrogé mardi sur ses intentions pour la succession de Janet Yellen, 70 ans, dont le mandat à la tête de la Fed arrive à terme le 3 février, le président Trump n’a pas exclu de renommer à son poste la démocrate, première femme à diriger la puissante banque centrale.

« J’ai beaucoup de respect pour elle, a-t-il déclaré au Wall Street Journal. J’aimerais voir les taux d’intérêt rester bas. Elle a été historiquement une personne en faveur des taux bas. » Mais sa décision est loin d’être prise et il envisage aussi la candidature de son conseiller économique en chef, Gary Cohn, 56 ans, un ancien dirigeant de la banque d’affaires Goldman Sachs.