Les Républicains (LR) et le microparti de François Fillon, Force républicaine, ont trouvé mercredi 26 juillet un accord sur la répartition des dons collectés pendant la campagne présidentielle, a annoncé le trésorier du parti, Daniel Fasquelle.

« Sur 1,9 million d’euros collectés par Force républicaine, nous allons récupérer 1 million d’euros », a déclaré M. Fasquelle à l’issue d’une réunion avec le président de LR Bernard Accoyer et Bruno Retailleau, qui dirige de fait ce microparti depuis le retrait de la vie politique de l’ancien candidat à la présidentielle.

Pendant la campagne, le trésorier avait jugé « anormal » que l’équipe de François Fillon fasse des appels aux dons vers le microparti du candidat et non LR.

« Manque à gagner pour LR »

M. Fasquelle explique s’appuyer sur une estimation « de manque à gagner pour LR s’il n’y avait pas eu cette concurrence de Force républicaine ». Pour justifier la somme gardée par Force républicaine, il a concédé qu’« une partie des dons n’aurait pas eu lieu si François Fillon n’avait pas été candidat ».

Le million d’euros revenant à LR sera affecté au remboursement de la dette, qui s’élève encore à 55 millions d’euros, a-t-il précisé. Si le budget 2017 a été bouclé, il faudra cependant « renégocier avec les banques pour les cinq prochaines années sur plusieurs scénarios », a-t-il prévenu. Le parti envisage « un deuxième plan d’économies et de recettes nouvelles » mais n’exclut pas la vente du siège parisien.

Si le budget 2017 a été bouclé, il faudra cependant « renégocier avec les banques pour les cinq prochaines années sur plusieurs scénarios », a-t-il prévenu.

« On pourrait créer une fondation qui aurait pour missions d’être un think-tank [réservoir d’idées] dont a besoin LR et de former des élus et des militants », a suggéré M. Fasquelle. « On louerait ensuite une partie du siège à cette fondation [éligible à des dons] et basculerait vers elle certains services du parti », a-t-il dit.

Le député du Pas-de-Calais compte faire cette proposition dans le cadre du mouvement Sauvons la droite, qu’il a lancé en vue du congrès de décembre où il pourrait briguer la présidence des Républicains. A l’issue de ce tour de France, il décidera « fin août-début septembre » d’être candidat « si on a eu suffisamment de retours et si on est suffisamment nombreux ».