L’Etat a décidé de nationaliser les chantiers navals STX de Saint-Nazaire. | STEPHANE MAHE / REUTERS

Appelé à trancher sur le sort des chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Emmanuel Macron a choisi de nationaliser cette entreprise plutôt que d’en confier les clés à un actionnaire italien jugé problématique. L’opération devrait être officialisée jeudi 27 juillet par le ministre de l’économie Bruno Le Maire, et mise en oeuvre concrètement d’ici à vendredi soir, l’Etat, déjà actionnaire à 33 %, faisant jouer son droit de préemption sur le reste du capital.

C’est la première grande décision du président de la République en matière industrielle. Là où beaucoup prévoyaient un programme de privatisations, le nouvel élu inaugure ainsi son quinquennat par une très inattendue étatisation. « L’objectif n’est pas de nationaliser Saint-Nazaire, mais nous y sommes obligés de façon transitoire, nuance un de ceux à la manoeuvre. C’est une façon de gagner du temps. »

Sans action de l’Etat, les chantiers de Saint-Nazaire passeraient en effet dès samedi dans le giron du groupe public italien Fincantieri, le numéro un de la construction navale en Europe. Un scénario dont le gouvernement ne veut pas, et qu’il n’a pas réussi à écarter par la méthode douce.

En décidant de nationaliser les chantiers STX de Saint-Nazaire, Emmanuel Macron se met dans les pas d’Arnaud Montebourg, qui avait tenté – en vain – de faire la même chose avec les haut-fourneaux de Florange (Moselle).