Le portrait officiel de Redha Malek, en mars 1977, alors qu’il était ministre de l’information et de la culture. | HANDOUT / AFP

Redha Malek, membre de la délégation algérienne lors des Accords d’Evian en mars 1962, est mort samedi 29 juillet, a annoncé la télévision algérienne. Agé de 86 ans, il était le dernier Algérien encore en vie ayant négocié ce texte historique qui mit fin à la guerre d’Algérie.

Après l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962, Redha Malek a mené une longue carrière diplomatique. Il fut tour à tour ambassadeur à Paris, Londres, Moscou, Washington, Belgrade et a été ministre des affaires étrangères.

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Redha Malek a été membre du Haut Comité de l’Etat (HCE), une instance collégiale qui a dirigé l’Algérie de 1992 à 1994. Il a aussi été premier ministre de 1993 à 1994 avant de fonder un parti politique, l’Alliance nationale Républicaine (ANR), en 1995. Auteur de plusieurs livres, il était partisan de la séparation du pouvoir et du religieux.

En 1995, sa candidature à l’élection présidentielle avait été écartée par le Conseil constitutionnel, officiellement parce qu’il n’avait pas obtenu les 75 000 signatures venant de 25 wilayas (départements) nécessaires pour ce scrutin.

« L’Algérie perd un témoin de son siècle, un patriote éclairé », a déclaré à l’AFP Abdelaziz Rahabi, diplomate et ancien ministre de la communication, saluant la mémoire d’« un des bâtisseurs du socle de la diplomatie algérienne ».

Redha Malek sera inhumé dimanche au carré des martyrs au cimetière d’El-Alia, à Alger.