LES CHOIX DE LA MATINALE

L’été, avec son lot de festivals, devrait ravir les amateurs de musique. Pour ceux qui aiment le jazz, c’est la fête : il y en aura en Lozère, à Paris et jusque dans le Bas-Rhin. Les fans du mythique groupe de rock anglais The Smiths, quant à eux, pourront bientôt se ruer sur la réédition de The Queen is dead, considéré comme un des meilleurs albums de tous les temps.

TROIS FESTIVALS DE JAZZ :

  • Jazz à Vialas (Lozère), du 1er au 5 août

Affiche du festival Jazz à Vialas (Lozère), du 1er au 5 août | DR

Fondé en 2008 par un collectif de musiciens réunis au sein de l’association Jazz en Cévennes, le festival Jazz à Vialas (Lozère) fêtera sa 10e édition samedi 5 août, avec une soirée sous l’étiquette « swing » et le Shoeshiners Band, sextette à haute énergie dansante. Et pour qui voudrait accompagner le concert en mouvements, la soirée débutera par une initiation à la danse swing. Avant cela, Jazz à Vialas aura reçu le quartette du pianiste Andréa Caparros (mardi 1er août), le trompettiste Nicolas Folmer avec le pianiste Vincent Strazzieri, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Cédrick Bec (2 août), le groupe Raven, mené par le chanteur Manu Domergue, par ailleurs joueur de mellophone, cor en forme de trompette (3 août) et le Jazz à Vialas All Stars, qui réunit une quinzaine de musiciens (4 août). Chaque soirée débute par une première partie, et l’ensemble des concerts est en accès libre. Sylvain Siclier

Jazz à Vialas (Lozère), à la Maison du temps libre, rue Haute et différents lieux de la commune. Du 1er au 5 août. Accès libre.

  • Pianissimo au Sunside, à Paris, du 2 août au 2 septembre

Nardis - Xavier Thollard Trio - Sunside - 12/05/15

Après son American Jazz Festiv’Halles (26e édition), qui se termine mardi 1er août avec le saxophoniste Jerry Bergonzi et un débord avec le batteur Al Foster les 9 et 10 août, l’équipe du Sunset/Sunside ne part pas vraiment en vacances. Si le Sunset, au sous-sol, se repose, le Sunside, au rez-de-chaussée de la salle parisienne, poursuit ses activités avec son festival Pianissimo (12e édition). Du piano donc, en majesté par de nombreux talents, ceux de nouveaux venus dans la sphère du jazz comme de musiciens à la carrière bien établie. Début des festivités avec Xavier Thollard, en trio, mercredi 2 août, et fin avec une Gregory Privat, pour trois soirées différentes, d’abord en solo le 31 août, puis en duo avec le percussionniste Sonny Troupé, le 1er septembre et enfin en trio le 2 septembre. De l’un à l’autre sont notamment annoncés Giovanni Mirabassi (du 3 au 5 août), Pierre de Bethmann (8 août), Alain Jean-Marie (17 et 18 août), Laurent Courthaliac avec la chanteuse Elisabeth Kontomanou (19 août, et Laurent Courthaliac jouera Duke Ellington le 28), Gauthier Toux (22 août), Mario Canonge (24 août), René Urtreger (25 et 26) et Tony Paeleman (29). S. Si.

Festival Pianissimo au Sunside, 60 rue des Lombards, Paris 1er. Mo Châtelet, Les Halles. Tél. : 01-40-26-46-60. De 25 € à 30 €.

  • Au grès du jazz, à La Petite-Pierre (Bas-Rhin), du 5 au 15 août

Affiche du festival Au grès du jazz, à La Petite-Pierre (Bas-Rhin), du 5 au 15 août | DR

La Petite-Pierre, au cœur du Parc naturel régional des Vosges du Nord, son château du Lützelstein, ses remparts fortifiés… Et depuis le début des années 2000 son festival Au grès du jazz. Où les musiciens ont probablement plaisir à revenir comme le montre la programmation de la présente édition. Ainsi, familiers des lieux les contrebassistes Avishai Cohen, programmé le 5 août et Kyle Eastwood, qui jouera le lendemain 6 août avec le violoniste Jean-Luc Ponty et le guitariste Biréli Lagrène. Ce dernier, autre habitué, sera par ailleurs avec sa formation le même soir. Le saxophoniste Archie Shepp jouera en duo avec le pianiste Joachim Kühn, le 13 août. Sont aussi attendus le pianiste Shaï Maestro (7 août), le chanteur Hugh Coltman (9 août), le saxophoniste Jan Garbarek avec le percussionniste Trilok Gurtu, pour son seul concert en festival d’été en août (10 août) ou la trompettiste Airelle Besson (12 août). S. Si.

Festival Au grès du jazz, à La Petite-Pierre (Bas-Rhin), place Jerri-Hans, divers lieux de la ville, Musée Lalique de Wingen-sur-Moder (le 7 août). Du 5 au 15 août. Tél. : 03-88-70-42-30.De 18 € à 30 €. Forfait 210 €.

UNE RÉÉDITION : l’album « The Queen is Dead », des Smiths

Pochette de la réédition de l’album « The Queen is Dead », des Smiths, à paraître le 22 octobre chez Parlophone. | DR

En 2013, le New Musical Express élisait The Queen Is Dead (1986) du groupe anglais The Smiths, meilleur album de tous les temps. Si le classement peut évidemment prêter à débat, la popularité du quartette mancunien mené par le chanteur Morrissey et le prodigieux guitariste Johnny Marr, trente ans après leur séparation, n’a jamais cessé de grandir. Peut-être du fait que le groupe demeure une des rares figures du rock indépendant de sa période (Pixies, Stone Roses, Jesus and Mary Chain…) à ne pas avoir cédé aux alléchantes offres de reformation.

Paru en 1986 sur le label Rough Trade, The Queen Is Dead constitue certainement le pinacle de leur carrière : un manifeste de romantisme rock, subtil équilibre entre superbes ballades d’amours refoulés comme I Know it’s Over et There is a Light That Never Goes Out, et titres flamboyant comme Bigmouth Strikes Again et Frankly Mr Shankly. Dans une Angleterre alors étouffée par le conservatisme, la verve caustique et vindicative de Morrissey, à charge contre la couronne britannique et Margaret Thatcher, y brille particulièrement.

Alors que le single The Queen Is Dead vient de reparaître le 22 juin pour marquer les 31 ans de sa sortie, l’album fait à son tour l’objet d’une réédition chez Parlophone. Annoncée pour le 20 octobre, elle sera disponible dans un coffret double CDs, vinyle, ainsi que dans une version CD/DVD. La version double CD, comprendra son lot de faces B, raretés et démos (détails sur le site superdeluxedition.com). La version DVD sera complétée d’un concert enregistré en 1986 et intitulé sobrement Live In Boston. Parmi les inédits, la page Facebook officielle du groupe a dévoilé un extrait de la première démo de There is a Light That Never Goes Out. Franck Colombani 

UNE CHANSON : « What The Hell’s Goin’On » par The Flamin’Groovies

Le retour aux affaires de Chris Wilson au sein des Flamin’Groovies ne va certainement pas provoquer d’énormes secousses médiatiques. Toujours est-il que le groupe de rock californien formé en 1965 a gravé quelques albums tenus pour classiques, avec en tête le vigoureux Teenage Head (1971), puis dans leur période Sire Records, plus pop, l’intemporel Shake Some Action (1976). Les amateurs de cette seconde période se réjouiront de la réconciliation entre le guitariste Cyril Jordan (membre fondateur du groupe) et le chanteur et co-compositeur Chris Wilson (membre de 1971 à 1981, remplaçant de Roy Loney), brouillés durant 33 ans.

Réunie lors d’un concert en 2013 donné à Londres, puis une tournée japonaise auréolée de succès plus tard, la paire Jordan/Wilson s’est décidé à composer de nouvelles chansons en vue d’un album studio. Fantastic Plastic qui paraîtra le 22 septembre sur son propre label Severn Records, contient douze titres enregistrés avec le bassiste historique George Alexander, ainsi que le batteur Victor Penalosa (membre depuis 2013), avec l’assistance de membres du groupe Fabulous Thunderbirds. Il est précédé du titre What The Hell’s Goin’On, où la balance penche davantage côté Stones que Beatles. Deux semaines avant la sortie de Fantastic Plastic, les Groovies feront une tournée qui passera le 12 septembre à Toulouse (Connexion Live), le 14 à Paris (La Maroquinerie), le 15 à Nancy (Chez Paulette) et le 16 à Montbéliard (Atelier Des Moles). F.C