Le président chinois Xi Jinping lors d’un discours pour le 90e anniversaire du pays, le 1er août. | DAMIR SAGOLJ / REUTERS

Le président chinois Xi Jinping a assuré mardi 1er août que la Chine était prête à vaincre tout envahisseur potentiel, au moment où le pays se mesure à l’Inde à propos d’un conflit frontalier dans l’Himalaya.

« Le peuple chinois est épris de paix. Nous ne viserons jamais l’agression ni l’expansion, mais nous sommes confiants de pouvoir vaincre toute invasion », a déclaré M. Xi lors d’un discours solennel à l’occasion du 90e anniversaire de la fondation de l’Armée rouge. « Nous ne laisserons jamais aucun peuple, organisation ou parti politique séparer quelque partie que ce soit du territoire chinois », a-t-il averti, dans le cadre grandiose du Palais du peuple qui donne sur la place Tiananmen à Pékin.

« Personne ne doit s’attendre à ce que nous avalions un fruit amer qui nuirait aux intérêts de notre souveraineté, de notre sécurité ou de notre développement », a-t-il martelé.

Conflits multiples

Ces propos surviennent alors que les armées indienne et chinoise observent depuis plus d’un mois un face-à-face crispé dans une zone frontalière contestée, sur un plateau himalayen stratégique situé à l’ouest du Bhoutan.

New Delhi a déployé des troupes pour interrompre la construction par la Chine d’une route qui selon l’Inde empiète sur son territoire. Pékin considère que ce secteur lui appartient et réclame le départ des troupes indiennes. Les deux géants asiatiques se sont affrontés lors d’un bref conflit frontalier en 1962.

Pékin est également en délicatesse avec les pays riverains de la mer de Chine méridionale à propos de la souveraineté de cette mer que la Chine revendique en quasi-totalité.

La Chine revendique aussi sa souveraineté sur Taïwan, gouverné séparément du continent depuis la fuite du gouvernement nationaliste chinois dans l’île en 1949. Pékin se réserve le droit de recourir à la force au cas où l’île proclamerait formellement son indépendance.

Et le régime communiste a mis en garde ces derniers mois ses opposants à Hong Kong contre toute velléité d’indépendance de l’ex-colonie britannique, rattachée à la Chine en 1997.