Le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, lors d’une conference de presse au département d’Etat à Washington, le 1er août 2017 | KEVIN LAMARQUE / REUTERS

Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a annoncé mardi 1er août l’envoi prochain dans le Golfe de deux émissaires, dont le général à la retraite Anthony Zinni, pour contribuer à résoudre la crise qui oppose le Qatar à plusieurs puissances régionales.

« A l’heure actuelle, les parties ne se parlent même pas entre elles », a souligné devant la presse à Washington le secrétaire d’Etat, qui s’est personnellement rendu dans le Golfe mi-juillet.

L’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ont coupé le 5 juin leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu’ils accusent de soutenir des islamistes extrémistes, d’être derrière des actions de déstabilisation dans la région et, au-delà, de se rapprocher de l’Iran chiite, grand rival du royaume saoudien sunnite.

Accord entre Doha et Washington

« Notre objectif n’est pas seulement de faire en sorte qu’ils se parlent à nouveau, mais c’est qu’ils se mettent autour d’une table et commencent à discuter », a expliqué M. Tillerson.

Doha, qui rejette les accusations de ses voisins arabes, a conclu un accord avec Washington pour lutter contre le financement du terrorisme. M. Tillerson a assuré que le Qatar respectait ses engagements.

Mais il va dépêcher à nouveau dans la région le haut diplomate américain Tim Lenderking, qui sera accompagné par M. Zinni, ancien commandant des forces américaines au Moyen-Orient et ex-émissaire spécial des Etats-Unis auprès d’Israël et de l’Autorité palestinienne.

« Nous sommes déterminés à voir cette crise résolue, à rétablir l’unité du Golfe », a-t-il insisté.