Marseille s’est qualifié avec sérieux pour les barrages de l’Europa League en éliminant au troisième tour préliminaire les Belges d’Ostende (0-0, aller : 4-2), jeudi 3 août, au terme d’un match retour où sa défense n’a pas encore totalement rassuré.

Le gardien Steve Mandanda a sorti plusieurs parades décisives pour sauver une arrière-garde déjà malmenée lors de la première manche. L’OM devra se solidifier avant le prochain tour, le dernier avant la phase de poules, où son futur adversaire, tiré au sort vendredi, sera d’un autre calibre.

Faire ses preuves

« Il était temps de montrer qu’on pouvait ne pas prendre de but, et ça a été fait », préfère insister l’entraîneur Rudi Garcia, qui souligne toutefois une seconde période polluée par « trop de déchets ».

Mais la manière ne lui déplaît pas : « Ca peut nous aider dans d’autres compétitions et en Championnat. »

Les hommes de Rudi Garcia poursuivent au moins leur série d’invincibilité. Mieux, ils n’ont toujours pas perdu depuis le début de la préparation, avant de reprendre la Ligue 1 contre Dijon dimanche.

Le technicien marseillais craignait une « rencontre de coupe nationale » contre la formation belge, qui découvrait l’Europe pour la première fois. Il a été servi. Stade petit mais bondé, ambiance de kermesse avec un chanteur de variété pour réchauffer les 8 500 spectateurs rafraîchis par le vent de la mer du Nord… l’Albertparkstadion avait des allures de piège.

Ostende a tout misé sur le contre et les coups de pied arrêtés pour réussir son coup. Les enthousiastes Flamands ont fait leur miel des hésitations dans l’arrière-garde marseillaise pour longtemps faire planer le danger d’un but qui aurait pu faire basculer la rencontre dans une folie imprévisible.

Mandanda, le mur du Nord

Mais Mandanda veillait. Le portier, de retour en Provence cet été après un exil en Angleterre d’un an, a d’abord été vigilant sur une frappe de Knowledge Musona dans la surface (11e). Puis il a sorti deux arrêts primordiaux en cinq minutes, au plus fort de la tempête : sur une tête de Zarko Tomasevic (53e) et un tir à bout portant de Yassine El Ghanassy (58e).

Les Marseillais, et son parcage bruyant de supporters, pourront remercier leur ancien capitaine car, devant, les attaquants n’ont pas connu la réussite de l’aller. En témoignent deux frappes sur le poteau en première période, pendant que l’OM maîtrisait son sujet.

Lucas Ocampos a d’abord trouvé le montant en se jetant sur un centre de Valère Germain (14e), imité ensuite par Maxime Lopez, qui a peut-être trop tardé à frapper (38e). Germain a également obligé le gardien Silvio Proto à se détendre pour sortir sa frappe enroulée (31e).

Mais la deuxième période aura été plus terne, à l’image de ce coup franc de Dimitri Payet idéalement placé aux abords de la surface que le Réunionnais a expédié bien au-dessus (68e). Mais l’essentiel était ailleurs : Marseille est qualifié.

Après le match, Rudi Garcia conclut d’ailleurs : « Objectif atteint. On aurait dû se rendre le match plus facile en première période quand on a eu les occasions. Ca nous aurait évités en deuxième mi-temps d’être à un but que le stade ne s’enflamme. Ca ne me déplaît pas. Etre solide et ne pas prendre de but, ça peut nous aider dans d’autres compétitions et en Championnat. Il y a des satisfactions, Lucas Ocampos, Tomas Hubocan… »