A peine quarante-huit heures après le retour à la normale gare Montparnasse, la SNCF a rendu un rapport sur la panne ayant perturbé le fonctionnement de la gare pendant trois jours, a annoncé, jeudi 3 août, le ministère des transports. Le texte contient, en plus des informations sur le dysfonctionnement, neuf recommandations pour éviter des désagréments similaires.

La ministre des transports, Elisabeth Borne, « demande à la SNCF de mettre en œuvre immédiatement l’ensemble de ces recommandations » et en particulier la mise à jour des « procédures d’exploitation des grandes gares en situations dégradées » et un « calendrier précis d’amélioration du système d’information des voyageurs pour le rendre plus réactif et plus cohérent », a-t-elle fait savoir dans un communiqué, sans préciser le contenu des neuf recommandations émises par l’entreprise publique.

Le ministère demande qu’un « premier point d’étape » concernant les travaux soit organisé devant les conseils de surveillance et d’administration du groupe public ferroviaire ainsi qu’auprès de la ministre « dans un délai de trois mois ».

Une communication « nulle »

Le gouvernement avait réagi avec fermeté, mardi, à la suite d’une panne dans l’alimentation électrique d’un poste d’aiguillage à Vanves (Haut-de-Seine) et demandé des explications à la SNCF sur son origine, le temps mis pour l’identifier et les énormes lacunes de communication.

La panne, qui a affecté la gare parisienne du 29 juillet au 1er août, a créé la pagaille en plein week-end de chassé-croisé et a touché des dizaines de milliers de voyageurs. Dès dimanche, la SNCF a reconnu des défaillances de sa communication, parfois contradictoire, auprès des voyageurs, annonçant notamment la reprise du trafic alors qu’aucun train ne quittait Montparnasse.

Le vice-président de la branche francilienne de la Fédération nationale des usagers des transports, n’a pas hésité à qualifier de « médiocre », voire « nul », le relais d’information, estimant que les agents de l’entreprise étaient un peu dépassés par la situation. La CGT Cheminots a, de son côté, dénoncé une « communication perturbée » : « Des informations contradictoires (…), occasionnant incompréhensions et tensions entre les agents eux-mêmes et avec les usagers. »

La priorité, dimanche, avait été d’acheminer le maximum de voyageurs jusqu’à leur destination au-delà de 22 heures, au détriment des travaux d’investigation qui ne pouvaient s’effectuer qu’en mode hors tension du local de commandes de signalisation de Vanves, avait alors expliqué la société ferroviaire.