Après la décision du Congrès américain d’adopter de nouvelles sanctions contre l’Iran, la Russie et la Corée du Nord, Téhéran a considéré jeudi 3 août que l’accord nucléaire conclu avec les grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) avait été « violé ».

Le vice-ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a fait savoir que son pays allait « réagir en conséquence de manière appropriée » selon la télévision d’Etat iranienne.

La haute commission pour surveiller l’application de l’accord nucléaire, où siège le président, Hassan Rohani, et d’autres responsables du pays, « a adopté 16 mesures également (…) qui comprennent une série de réactions contre l’action des Etats-Unis », a ajouté M. Araghchi sans détailler ces mesures.

« Après la promulgation de la loi des sanctions par Trump contre l’Iran, nous sommes entrés dans une nouvelle étape et le Parlement va finaliser sa propre loi en réaction à la loi américaine », a déclaré M. Araghchi.

Une loi pour renforcer le programme balistique

Les sanctions américaines visent, dans le cas de l’Iran, les gardiens de la révolution, le programme balistique de Téhéran, la situation des droits de l’homme et le soutien de l’Iran à des groupes, comme le Hezbollah, considérés comme terroristes par les Etats-Unis.

« Comme ils ont visé les gardiens de la révolution et le corps Qods [les forces spéciales des gardiens de la révolution], le Parlement a prévu des mesures pour renforcer ces forces », a déclaré M. Araghchi.

Le Parlement iranien a commencé l’examen d’un projet de loi en réaction à la loi votée par les Etats-Unis. Cette loi vise notamment à renforcer le programme balistique du pays et la force d’Al-Qods des gardiens de la révolution, pour lutter contre les actions de Washington. Le Parlement devrait adopter cette loi dans les prochains jours.

L’accord nucléaire conclu entre Téhéran et les grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) prévoit que l’Iran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales prises à son encontre.