Le groupe britannique Pearson a annoncé vendredi 4 août la suppression de 3 000 emplois supplémentaires dans le cadre d’un nouveau plan d’économie censé le sortir de l’ornière après plusieurs années de difficultés financières.

Les suppressions d’emplois vont concerner surtout l’encadrement et passeront par une baisse du nombre des sites du groupe.

Pearson avait déjà annoncé en janvier 2016 la suppression de 4 000 postes pour faire face alors au ralentissement de la demande dans sa branche éducation.

Le groupe, confronté à des difficultés financières chroniques, avait dévoilé en mai de nouvelles réductions de coûts s’élevant à 300 millions de livres (332 millions d’euros) d’ici à 2019, mais n’avait pas communiqué jusqu’à présent sur le volet social.

Repositionnement sur le numérique

Autrefois acteur important du secteur de la presse, le groupe mène un vaste programme de transformation qui le conduit à sortir progressivement du métier de l’édition traditionnelle pour se concentrer sur l’éducation et le numérique. Pearson a notamment vendu en 2015 le Financial Times et sa part dans The Economist.

Il a, par ailleurs, annoncé en juillet la cession pour 1 milliard de dollars de quelque 22 % du géant de l’édition Penguin Random House à son partenaire allemand Bertelsmann, qui a désormais la mainmise sur cette activité à succès. Une fois la transaction bouclée, Pearson conservera 25 % de la maison d’édition.

Le groupe a dans le même temps annoncé vendredi des résultats en amélioration pour le premier semestre avec un bénéfice opérationnel de 16 millions de livres (17,7 millions d’euros), contre une perte de 286 millions l’an passé, pour un chiffre d’affaires en hausse de 10 %, à 2,047 milliards de livres (2,3 milliards d’euros).