Le joueur monégasque Radamel Falcao celebre son deuxième but dans la rencontre Monaco - Toulouse pour la Ligue 1 qui s’est soldé par un 3-2 le vendredi 4 août. | ERIC GAILLARD / REUTERS

Monaco a bien débuté la saison 2017-18 de Ligue 1 en battant difficilement Toulouse (3-2), vendredi 4 août, au stade Louis-II devant plus de 13 000 spectateurs.

En 2016-201, c’était flamboyant. Cette saison, c’est à l’arraché. Mais le constat demeure : Monaco gagne. Face à Toulouse, le champion de France a remporté sa 13e victoire consécutive en L1 et ajoute une unité à son nombre de matches de L1 sans défaite, qui passe désormais à 21. Comme un petit rappel au Paris-Saint-Germain et à Neymar…

Pourtant, Leonardo Jardim appréhendait ce premier match de la saison à domicile. D’abord, parce que ses joueurs ont désormais un nouveau statut. Mais aussi parce que depuis qu’il est entraîneur de Monaco, jamais son équipe n’a remporté son premier match de championnat au Stade Louis-II.

Surtout ne rien changer

Aussi, avec la volonté d’en changer le moins possible par rapport à la saison dernière, il ne titularisait aucune recrue, excepté Rony Lopes, de retour de Lille où il était en prêt, et déjà au fait du contexte monégasque.

Si Mbappé manquait de spontanéité sur sa première tentative (5e minute), ce n’était pas le cas du Toulousain Machach. A la suite d’un corner de Jean, Delort, seul au deuxième poteau, servait l’ex-Marseillais de la poitrine. D’une magistrale volée en pivot, Machach inscrivait le premier but de la saison (0-1, 7e).

Sonnés, les hommes de Jardim prenaient leur temps pour revenir dans la rencontre. Lemar était trop court (13e). Lafont intervenait avec brio sur une tentative de Mbappé, servi idéalement à l’intérieur par Lopes (14e).

Après match, l’entraîneur Leonardo Jardim reconnaît : « Je crois que durant dix minutes Monaco n’est pas entré très bien dans le match. On a donné de l’espace à l’adversaire. Il n’y avait pas d’agressivité offensive. Après le but (de Toulouse), cela a été bien. »

Enfin, Monaco commençait à pousser fort : frappe de Lopes à côté (18e), contre de Falcao contré au dernier moment avant de servir Mbappé (20e), slalom de ce dernier mal terminé.

L’égalisation arrivait sur un corner de Moutinho. Jemerson, très en forme, devançait Delort et Yago pour placer un coup de tête imparable (1-1, 28e).

Les Monégasques poursuivaient leur pression jusqu’à la pause. Sans succès, malgré une belle action Moutinho-Lopes terminée par un arrêt de Lafont (33e).

1 seul but pour les Monégasques, déploré par Jardim : « Dommage, on n’a marqué qu’un seul but en première mi-temps. En deuxième mi-temps, Toulouse a marqué le deuxième but et a été très efficace. Mais on a, ensuite, contrôlé totalement le match. »

La deuxième période ne reprenait pas sur les mêmes bases. Sous une chaleur toujours aussi étouffante, les Monégasques, à l’image de la perte de balle de Sidibé devant Durmaz, manquaient de concentration. Dès lors, le Suédois parvenait à servir Delort. A l’entrée de la surface, ce dernier déclenchait une frappe victorieuse à ras-de-terre au premier poteau (1-2, 52e).

Changement quand même pour déplacer Mbappé

Jardim décidait alors de décaler Mbappé, peu en vue à la pointe de l’attaque, dans le couloir gauche, de passer Lemar à droite, de sortir Lopes et de faire rentrer Carrillo en pointe avec Falcao (54e).

Cette nouvelle disposition donna plus de vitesse sur les côtés, plus de puissance dans l’axe. Illustration : Mbappé effectuait un bon travail sur la gauche, décalait Jorge qui centrait. Falcao devançait Moubandje et égalisait de la tête (2-2, 58e).

Comme en première mi-temps, Monaco allait ensuite maîtriser complètement la rencontre. Mais il fallait un coup de pied arrêté pour décanter la situation. Après une faute plein axe sur Fabinho, Moutinho exécutait la sanction. Glik effleurait à peine le ballon pour donner la victoire aux siens (3-2, 70e).

Mbappé, touché au genou droit, pouvait alors sortir (74e), Monaco ouvrait sa saison de façon victorieuse. Et aurait même pu l’emporter plus largement si Lafont n’avait pas réaliser un arrêt exceptionnel devait Carrillo en toute fin de match (90+2e).

L’entraîneur monégasque n’est pas très inquiet de sa blessure, « dans deux - trois jours, il sera remis » et se réjouit de l’attitude de son équipe : « Je félicite l’équipe car la condition physique en début de championnat n’est généralement pas parfaite. C’est grâce à un bon état d’esprit qu’on gagne. Si tu tombes physiquement et mentalement, jamais tu n’arrives à remonter. Cette victoire est méritée. Notre jeu est basé sur la confiance. Il y a toujours besoin d’avoir la tête froide. En début de match, dix joueurs sur onze ont gagné le championnat. Ce sont les champions. J’ai confiance en eux. »

L’entraîneur de Toulouse, Pascal Dupraz, est lui beaucoup moins enthousiaste sur la performance de Monaco : « Le motif d’espoir, [pour les Toulousains], c’est d’avoir marqué deux buts. Le motif de désespoir, c’est qu’on n’applique pas les consignes, que l’on est jeune ou moins jeune. Globalement, on n’a pas été si dominé que ça. Ce n’est pas parce que Monaco centre beaucoup qu’on est déstabilisé. Il ne faut pas me faire dire, par exemple, que le denier but de Monaco était excessivement travaillé par les Monégasques. Un coup franc à 35 mètres dans le paquet… »