Geoffrey Kipkorir Kirui le 6 août dans les rues de Londres. | Martin Meissner / AP

Le Kényan Geoffrey Kipkorir Kirui a poursuivi la longue tradition victorieuse de son pays en décrochant dimanche 6 août le titre de champion du monde 2017 du marathon, dans les rues de Londres. En 2 h 8 min 27 s, Kirui est devenu le cinquième Kenyan à remporter ce titre, et a devancé l’Ethiopien Tamirat Tola et le Tanzanien Alphonce Felix Simbu.

A 24 ans, un âge précoce pour briller sur la plus mythique des distances, Kirui avait remporté cette année le marathon de Boston. Tola, qui fêtera ses 26 ans le 11 août, avait fait l’aller-retour route-piste en empochant aux Jeux de Rio la médaille de bronze sur 10 000 m.

Kirui et Tola ont longtemps offert un joli mano a mano, détachés ensemble avant même le 30e kilomètre. Les deux hommes ont fait cause commune pour creuser l’écart avec la meute des poursuivants, avant que Kirui ne trouve les ressources pour s’échapper après le 35e km. « C’est évidemment le moment le plus heureux de ma carrière. C’était mon premier Championnat, alors le gagner, je ne m’y attendais vraiment pas. La foule était fantastique », a savouré Kirui.

« Je craignais l’Ethiopien, vu son chrono d’engagement. C’était bien de suivre Tola. Je savais que je devais patienter jusqu’au 35e km pour attaquer. Gagner le titre a toujours été mon objectif. Désormais, je vais essayer de le refaire », a ajouté le vainqueur.

Mekhissi et Lavillenie en finale

Côté français, le recordman du monde (6,16 m) du saut à la perche, Renaud Lavillenie, et le steeplechaser Mahiedine Mekhissi, les deux tricolores les plus capés, se sont qualifiés pour les finales de leur discipline.

Quadruple médaillé aux Championnats du monde en plein air mais jamais avec l’or, Lavillenie a franchi 5,60 m au premier essai pour son entrée dans le concours, puis a effacé avec aisance sa première barre à 5,70 m. Axel Chapelle, champion du monde juniors en 2014, a également franchi 5,70 m et sera de la partie.

Renaud Lavillenie, le 6 août à Londres | KAI PFAFFENBACH / REUTERS

En l’absence du champion olympique brésilien Thiago Braz, blessé, les autres ténors seront également de la finale mardi, notamment l’Américain Sam Kendricks, qui a dû cependant s’y reprendre à trois fois pour franchir 5,60 m.

Triple médaillé olympique, Mekhissi a accompli sa tâche avec une relative facilité dans le 3 000 m steeple, se classant deuxième de la première série en 8 min 22 s 83. « Ce n’est jamais évident de rentrer dans un championnat. Vu que tu es en série 1, il y a le désavantage de ne pas avoir de repère de temps. Mon objectif, c’était de faire dans les trois et rien d’autre. J’ai rempli mon contrat. Il faut que je récupère bien pour la finale », a souligné Mekhissi.

En finale (22 h 10, mardi), Mekhissi et Yoann Kowal, également qualifié, affronteront l’armada kényane, réduite de quatre à trois éléments après les séries, mais aussi l’Américain Evan Jager, vice-champion olympique, et le jeune Marocain Soufiane Elbakkali.

Sur 110 m haies, Garfield Darien a terminé deuxième de sa série en 13 s 36, malgré un départ laborieux, se qualifiant directement pour les demi-finales de lundi. Aurel Manga, débutant à ce niveau, n’a pas été repêché au temps.

Des haies hautes aux haies basses : les trois Français engagés au 400 m haies, notamment l’ex-Sénégalais Mamadou Kasse Hann, seront en demi-finales lundi à 21 h 20. En l’absence de Floria Guei, c’est terminé par contre pour les Bleues du tour de piste, Elea Mariama Diarra (52 s 06) et Deborah Sananes (52 s 50).