Les ministres des affaires étrangères et les représentants de 17 pays d’Amérique réunis à Lima ont condamné mardi 8 août « la rupture de l’ordre démocratique au Venezuela » et ont refusé de reconnaître la légitimité de l’Assemblée constituante qui vient d’être élue.

Dans un communiqué lu à la presse par le ministre des Affaires étrangères péruvien, Ricardo Luna, les pays ont fait part de leur décision de « ne pas reconnaître l’Assemblée constituante » voulue par le président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro et élue le 30 juillet, malgré le rejet de l’opposition, ni les décisions qu’elle pourrait prendre.

Brésil, Agentine, Mexique, Canada

Parmi les ministres des Affaires étrangères et représentants de 17 pays d’Amérique latine, il y avait ceux du Brésil, de l’Argentine, du Mexique et du Canada, réunis pour l’occasion à Lima.

Selon des sources diplomatiques à l’AFP, le Pérou avait plaidé auparavant pour une condamnation de cette « nouvelle forme de coup d’Etat » et pour un appel à libérer les « prisonniers politiques » et à respecter le calendrier électoral, qui prévoit un scrutin présidentiel fin 2018.

Samedi, le pays a été suspendu du Mercosur, le marché commun sud-américain, pour « rupture de l’ordre démocratique » et lundi, le président de la Colombie voisine, Juan Manuel Santos, a brandi la menace d’une rupture diplomatique.