Selon un dernier bilan émis par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), six personnes faisant partie d’un groupe de volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine ont été tuées, le 3 août, dans de violents combats à Gambo, une ville située à environ 75 km de Bangassou, dans le sud-est du pays. Le premier bilan avait initialement fait état de trois morts. Dans un communiqué reçu mercredi 9 août par l’AFP, le CICR indique que « la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge sont choqués et attristés » par la mort des six volontaires.

Les combats auraient opposé, selon des sources concordantes, des milices dites d’autodéfense à des membres du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC), faction de l’ex-rébellion Séléka, majoritairement musulmane. Ils auraient fait « plusieurs dizaines » de morts, selon le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo. Neuf casques bleus sont morts à Gambo depuis le début de l’année.

Contactée par l’AFP, la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) a indiqué ne pas avoir été présente à Gambo au moment des combats, mais qu’elle y avait effectuée une patrouille après les violences. « Je condamne toutes les attaques sur les humanitaires en Centrafrique. C’est inadmissible et cela empêche l’assistance à la population », a écrit sur son compte Twitter, dans l’après-midi du 9 août, Najat Rochdi, la coordinatrice humanitaire de l’ONU en Centrafrique.