Plus de la moitié des utilisateurs de la compagnie nationale de téléphonie mobile vénézuélienne Movilnet ont été privés de service par une attaque informatique, mercredi 9 août. Dans un communiqué, le ministre des sciences et de la technologie a qualifié ce piratage d’« actions terroristes ».

Le système de télécommunications vénézuélien avait déjà été la cible, lundi, d’une attaque massive visant des dizaines de sites Internet d’entités publiques et d’entreprises privées. Un groupe de pirates informatiques qui se présente sous le nom de The Binary Guardians (« les gardiens binaires ») a revendiqué l’attaque de sites tels que celui du gouvernement, de la Cour suprême ou du Parlement.

Le ministère a également dénoncé des attaques ciblant le réseau de fibre optique du pays, ayant privé de connexion Internet sept Etats régionaux. « Les attaques qui sont menées avec la collaboration d’agents extérieurs, tentent une fois de plus d’affecter le système de connectivité de notre pays », a souligné le ministère, ajoutant que les organismes de sécurité de l’Etat avaient ouvert une enquête.

Ces attaques informatiques surviennent dans un pays en proie aux manifestations contre le pouvoir depuis plus de quatre mois. Mais rien n’y fait : le président Maduro, élu en 2013, reste sourd aux critiques de l’opposition, qui l’accuse de virer au despotisme.

La crise au Venezuela expliquée en quatre minutes
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