Le sprinteur Carl Lewis, neuf fois médaillés olympique, lors de la conférence de presse organisée devant l’hôtel de Ville de Los Angeles, le 11 août. / FREDERIC J. BROWN / AFP

Feu vert unanime. Le conseil municipal de Los Angeles a validé, vendredi 11 août, le contrat de ville hôte présenté par le Comité international olympique (CIO), une étape symbolique de plus franchie pour l’organisation des JO de 2028. L’intégralité des douze membres du conseil a ratifié le texte lors d’une réunion spéciale sur les Jeux, rapprochant un peu plus la mégapole californienne de ses troisièmes olympiades.

C’est « l’accord d’une vie », a assuré le maire démocrate de la « Cité des anges », Eric Garcetti à propos des termes négociés avec le CIO et annoncés fin juillet dans le but d’obtenir l’édition de 2028 mais de céder celle de 2024 à Paris. Un accord tripartite entre les deux villes hôtes et le comité olympique doit encore être formellement signé avant la validation le 13 septembre à Lima de la double attribution.

« Cette opportunité est trop formidable, nous ne pouvions pas la laisser passer », a commenté le conseiller municipal Herb Wesson, ajoutant avec emphase : « Nous ferons les ajustements nécessaires pour faire de ces Jeux les plus réussis de l’histoire de l’Amérique. »

« Des maisons, pas des Jeux »

Des militants ont interrompu la conférence de presse organisée sur le parvis de l’hôtel de Ville de Los Angeles, scandant « des logements, pas des Jeux », le 11 août. / FREDERIC J. BROWN / AFP

Avant le vote, plus de cinquante athlètes se sont joints aux meneurs de la candidature de Los Angeles pour soutenir le projet. Les JO de 1984 « ont été le moment le plus formidable de ma vie », a notamment déclaré la légende de l’athlétisme Carl Lewis, lauréat de neuf médailles d’or olympiques. « Je suis à présent entraîneur. Je suis si enthousiaste. Mon but est de faire pleurer les parents [des jeunes athlètes] comme les miens ont pleuré [de joie]. »

Lors d’une conférence de presse pour annoncer la ratification du contrat de ville hôte, des militants ont toutefois interrompu les discours à de nombreuses reprises, scandant « des maisons, pas des Jeux », allusion à la grave crise du logement et à l’envolée du nombre de sans-abri à Los Angeles. Le budget des JO ne comprend toutefois que de l’argent privé et les contribuables ne seraient mis à contribution qu’en cas de sérieux dépassements.

Jeux olympiques : pourquoi Paris aurait dû accepter 2028 plutôt que 2024
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