Un soldat français de la force Sentinelle devant le sanctuaire Notre Dame de Lourdes, lors du pèlerinage de Lourdes, en août 2016. / PASCAL PAVANI / AFP

Vingt-cinq mille pèlerins sont attendus mardi 15 août pour le traditionnel pèlerinage de l’Assomption à Lourdes (Hautes-Pyrénées). Un rendez-vous encore marqué par des mesures de sécurité encore importantes. Quelque trois cents membres des forces de sécurité ont été mobilisés pour sécuriser le sanctuaire, soit deux cents de moins que l’an dernier.

A l’époque, un dispositif exceptionnel avait été mis en place dans la foulée de l’assassinat, le 26 juillet 2016, du père Jacques Hamel, en pleine messe dans son église, près de Rouen, et après l’attentat du 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice (86 morts et plus de 400 blessés).

En appui des policiers et gendarmes, une trentaine de militaires de la mission Sentinelle patrouilleront dans la ville. La police de l’air et des frontières survolera le lieu saint. Afin de pouvoir contrôler plus facilement le flux des pèlerins, les portes d’entrée au sanctuaire ont été réduites de douze habituellement à seulement trois, et des portiques de sécurité y ont été installés.

La circulation sera par ailleurs interdite une bonne partie de la journée aux abords du lieu saint et des barrages érigés afin de prévenir toute attaque à la voiture bélier.

« Niveau de menace élevée »

Le sanctuaire marial est l’un des premiers lieux de pèlerinage catholique au monde. Il accueille chaque année près de quatre millions de visiteurs.

« On reste à un niveau de menace élevée et diffuse sur tout le territoire national. Même si Lourdes n’est pas particulièrement ciblée, nous la prenons en compte », a fait valoir la préfète Béatrice Lagarde lors d’une conférence de presse présentant vendredi le dispositif de sécurité.

Depuis sa création en 1873, le plus grand pèlerinage catholique français célèbre la montée au ciel de Marie, la mère du Christ. La messe de l’Assomption doit avoir lieu à 10 heures, suivie, à 15 heures, de la prière pour la France et le monde, à la Grotte de Massabielle. En 1858, la Vierge est apparue à une jeune bergère, Bernadette Soubirous, selon l’enseignement catholique. La procession eucharistique débutera à 17 heures, avant les veillées dès 20 h 30.