Vingt-cinq enfants ont perdu la vie durant le week-end, ce qui porte à 85 le nombre total des morts à l’hôpital public de Gorakhpur, dans l’Uttar Pradesh. D’après les médias indiens, ils ont succombé en raison d’une pénurie de bonbonnes d’oxygène dans les services pédiatriques de l’établissement. Selon eux, la société fournissant ces dernières aurait mis fin à ses services, apparemment en raison du non-paiement de factures se chiffrant à plusieurs millions de roupies, certaines remontant à novembre.

Les autorités ont ordonné une enquête sur les causes de ce drame et de l’interruption des livraisons de bonbonnes, mais ont rejeté les informations selon lesquelles ce problème serait à l’origine de ces décès à l’hôpital Baba Raghav Das de Gorakhpur. Les hôpitaux publics indiens sont souvent débordés et au bord du point de rupture : les patients doivent faire face à de longues listes d’attente, même pour des interventions simples, et sont contraints à partager des lits. De ce fait, ceux qui le peuvent se tournent vers les cliniques privées, où une consultation coûte en moyenne 1 000 roupies (plus de 13 euros), une somme énorme pour les millions d’Indiens qui vivent avec moins de deux euros par jour.