L’avis du « Monde » – pourquoi pas

Maria et Marco, deux adolescents romains qui ne s’aiment pas beaucoup, partent rejoindre pour les vacances un ami commun à San Francisco. Les deux jeunes sont hébergés par un couple gay qui les accueille à bras ouverts. Maria, fervente catholique un peu coincée, ne cache pas à la face du couple son homophobie, ce qui met Marco hors de lui.

Ne se supportant pas, chacun passe ses vacances de son côté, mais c’était compter sans cette magie de l’été qui agit comme un charme et transforme insensiblement les rapports. Ils vivront le plus bel été de leur vie avec la naissance d’une amitié indéfectible entre les deux jeunes Romains et le couple. Le temps des vacances terminé, il faut pourtant retourner à Rome et à la vraie vie ; Marco est étreint par la mélancolie.

Gravité solaire

Gabriele Muccino observe d’abord avec minutie la façon dont l’été bascule progressivement dans l’euphorie, cette gravité solaire qui caractérise les plus beaux souvenirs estivaux. Il y a une justesse dans le regard, une attention aux affects de ses personnages.

Hélas, le cinéaste oscille sans cesse entre cette précision du regard et des automatismes qui ajoutent au film un formatage dont il aurait très bien pu se passer, notamment dans l’usage intempestif de la musique et dans l’écriture parfois niaise des dialogues. Si Summertime se regarde plaisamment, le film aurait pourtant gagné à ciseler sa gravité plutôt qu’à parfaire sa carte postale aseptisée.

Summertime - de Gabriele Muccino - Bande-Annonce

Film italien de Gabriele Muccino. Avec Matilda Lutz, Brando Pacitto, Joseph Haro, Taylor Frey (1 h 45). Sur le Web : www.marsfilms.com/film/summertime