Après un essai  de Caroline Ladagnous, le 17 août 2017, à Dublin. / Niall Carson / AP

Sur la pelouse de l’UCD Bowl, terrain de l’université de Dublin, les Bleues ont bien révisé leurs leçons. L’équipe de France féminine de rugby a fait valoir les qualités que ses adeptes, de plus en plus nombreux, lui connaissaient déjà : un jeu en mouvement fait de passes et de prises d’initiative qui lui a permis de dominer l’Irlande sans trembler devant son public (21-5), jeudi 17 août, et de se qualifier pour les demi-finales de la Coupe du monde 2017.

Avant les Irlandaises, c’est le Japon (72-14) puis l’Australie (48-0) qui avaient déjà subi les assauts des Françaises lors de leurs premiers matchs. En tête du groupe C après trois victoires en autant de matchs, les Bleues retrouveront en demi-finale l’Angleterre, championne du monde en titre, mardi 22 août, mais cette fois dans l’autre Irlande. Celle du Nord, à Belfast. L’autre demi-finale opposera Nouvelle-Zélande et Etats-Unis.

Sursaut tardif de l’Irlande

Pour la première fois, l’équipe de France féminine de rugby passait ce jeudi devant les caméras de France 2 pour une diffusion en première partie de soirée. Jusque-là, elle devait se contenter de France 4 et d’Eurosport pour leurs deux premiers matchs. Mais nulle inhibition de la part des joueuses de Samuel Cherouk et d’Olivier Lièvremont.

Après un échec de Montserrat Amédée sur pénalité (4e minute), il y eut d’abord cet essai transformé de Romane Ménager (7e) puis ceux de Caroline Ladagnous (14e et 28e) pour récompenser dès la mi-temps (21-0) un XV de France plus puissant et surtout plus joueur que son adversaire. Malgré une supériorité numérique temporaire en seconde période, les Irlandaises ont manifesté un sursaut trop tardif, réduisant l’écart par l’intermédiaire de Cliodhna Moloney (80e).

L’équipe de France, quatrième nation au classement de la Fédération internationale avant ce match, a donc tenu en respect la cinquième puissance mondiale du rugby féminin. Mais, après s’être tirée d’un groupe présenté comme le plus relevé de la compétition, il lui faudra à présent faire mentir la logique sportive : face aux favorites anglaises qui occupent la première place dans la hiérarchie, les Françaises disputeront leur septième demi-finale en huit éditions de la Coupe du monde. En jeu : une qualification inédite en finale.