Selon une source officielle, 40 personnes sont mortes, mercredi 16 août, lors d’un glissement de terrain dans la localité de Tora, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Des pans d’une montagne se sont affaissés « sur un camp de pêcheurs à la suite d’une forte pluie qui a provoqué un glissement de terrain sur le bord du lac Albert », a déclaré à l’AFP Pacifique Keta, vice-gouverneur de la province de l’Ituri.

« Hier [mercredi] nous avons enterré 28 corps et aujourd’hui nos services vont en enterrer douze autres », a-t-il précisé. « Quatre rescapés blessés dans cet accident sont admis dans nos services », a déclaré de son côté Hervé Isamba, médecin directeur de l’hôpital de Tshomia, dont dépend le village de Tora. La pêche sur le lac Albert est l’une des principales activités économiques en Ituri, région frontalière de l’Ouganda qui a été le théâtre de violences intercommunautaires attisées par des milices pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003).

Effondrement d’une mine d’or

Le même jour, « l’effondrement de la mine d’or de Makala a causé la mort de deux personnes qui y opéraient clandestinement » dans la localité voisine de Walendu Piti, a ajouté Pacifique Keta. Cette mine d’or désaffectée appartient à la Société minière de Kilo-Moto (Sokimo, une entreprise de l’État congolais en partenariat avec la société sud-africaine Randgold Resources). L’or est l’une des principales ressources minières de la RDC, dont le sous-sol recèle notamment respectivement 10 % et 34 % des réserves mondiales connues de cuivre et de cobalt.

La RDC a connu dans le passé d’autres glissements de terrain meurtriers. En mai 2010, une coulée de boue qui avait traversé le village de Kibiriga, dans l’est du pays, avait fait 19 morts et 27 disparus. En février 2002, une cinquantaine de personnes avaient trouvé la mort dans une coulée de boue et de pierres provoquée par de fortes pluies à Uvira (est), faisant 2 500 sans-abri.