Conformément à ce qu’avait annoncé le ministère de l’agriculture, le gouvernement a publié jeudi 17 août une première liste d’ovoproduits contenant des traces de fipronil et retirés de la vente en France.

Pour le moment, seuls des lots de gaufres de marques de distributeur (Carrefour, Leclerc, Franprix…) commercialisés entre le 23 juin et le début d’août figurent sur cette liste. Dix-sept références de gaufres sont mentionnées sur le site du ministère de l’agriculture.

Tous ces produits ont été retirés du marché car ils contiennent des traces de fipronil à une concentration supérieure à la limite réglementaire. Toutefois, les niveaux constatés « ne présentent pas de risque pour le consommateur au regard des références scientifiques », a précisé le ministère dans un communiqué. Le Fipronil est un insecticide et acaricide normalement interdit sur les animaux destinés à la consommation humaine.

Le ministre de l’agriculture Stéphane Travert avait indiqué mardi qu’au fur et à mesure que des résultats d’analyse seraient connus, le nom de l’ensemble des produits contaminés serait rendu public sur le site du ministère. Les produits figurant sur cette première liste ont été identifiés grâce à des contrôles menés par des entreprises néerlandaises, souligne le ministère.

Une liste qui sera actualisée

A ce jour, le ministère a recensé seize établissements de transformation, deux conditionneurs d’œufs et 40 grossistes ayant importé des œufs ou des produits à base d’œufs susceptibles de contenir du fipronil. De nouveaux produits, cette fois fabriqués en France, pourraient donc s’ajouter ultérieurement à cette liste.

Le ministère précise d’ailleurs que la liste des produits retirés de la vente sera actualisée en fonction des résultats des analyses qui se poursuivent, dans le cadre « d’un dispositif d’autocontrôle mis en œuvre par les professionnels ayant reçu des œufs ou des ovoproduits suspects », et d’autre part, « d’un plan national de contrôles officiels conduit par les services d’inspection des directions départementales chargées de la protection des populations ». Un bilan des contrôles officiels réalisés par les services de l’Etat sur les établissements de la filière œuf et ovoproduits sera rendu public dans les prochains jours.

Deux enquêtes pénales ont été ouvertes en Belgique et aux Pays-Bas, les deux pays d’où sont partis les œufs incriminés, pour déterminer les responsables qui ont permis au fipronil de se retrouver dans les assiettes des consommateurs. Dans ces deux pays, plus de 200 élevages de poules pondeuses ont été contaminés à la suite de la désinfection des lieux avec des produits contenant du fipronil.