Sur la Rambla, à Barcelone, le 16 août 2015. / Albert Gea / REUTERS

La Rambla, théâtre jeudi 17 août d’un attentat meurtrier, est la grande avenue populaire de Barcelone, là où historiquement sont fêtées les victoires du club du Barça, où l’on manifeste et où la jeunesse sort. Elle est même à l’origine d’un verbe – « ramblear », qui signifie s’y promener.

Au XIXe siècle, la ville détruisait les murailles qui limitaient sa croissance et construisait alors une promenade pour unifier sa partie haute de la ville avec la mer, donnant naissance à ce lieu. Autrefois s’y croisaient les grands bourgeois catalans se rendant au théâtre, les marins américains, les prostituées, les marchands de fleurs et d’oiseaux, et les commerçants du marché alimentaire de la Boqueria, le plus emblématique de la localité.

Même si ces derniers temps les Barcelonais ont délaissé au profit du tourisme, cette promenade du centre historique, qui s’écoule entre la place de Catalogne et le vieux port, occupe une place à part au cœur de la ville.

Divisée en cinq parties

L’avenue traverse le centre-ville et sur ses côtés se retrouvent les sièges des pouvoirs politique, avec le gouvernement catalan et le Conseil municipal, spirituel, avec la cathédrale et la grande église de Santa Maria del mar, et monétaire, avec les sièges des banques et l’ancienne bourse.

La promenade est divisée en cinq parties. Dans sa partie haute elle est appelée « la rambla de Canaletas », où se trouve la fontaine de Canaletas, dont la légende dit que celui qui y boit reviendra à Barcelone. Puis se dessine « la rambla des étudiants », car elle a abrité une des premières universités de la capitale catalane.

En suivant c’est « la rambla des fleurs », pour ses fleuristes, puis « la rambla des Capucins », avec le marché de la Boqueria et le théâtre du Liceo, et enfin la « rambla de Santa Monica », quand la promenade se termine face à la mer, avec la statue de Christophe Colomb.