Venezuela : qui sont les opposants à Nicolas Maduro ?
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L’Assemblée constituante vénézuélienne, élue à la demande du président socialiste, Nicolas Maduro, s’est arrogé vendredi 18 août les pouvoirs du Parlement contrôlé par l’opposition, qui mène depuis plus de quatre mois la contestation contre le gouvernement.

Cette assemblée de 545 membres a annoncé par un décret officiel avoir décidé « d’assumer le pouvoir de légiférer sur les sujets visant directement à garantir la préservation de la paix, la sécurité, la souveraineté, le système socio-économique et financier, les biens de l’Etat et la primauté des droits des Vénézuéliens ».

« Dictature communiste »

L’Assemblée constituante, qui a prévu de siéger deux ans, est déjà dotée de larges pouvoirs, notamment celui de permettre à Nicolas Maduro de gouverner par décrets. Son élection avait été condamnée par la communauté internationale, qui y voyait un coup de force antidémocratique de Nicolas Maduro. L’opposition y avait quant à elle perçu une tentative d’instaurer une « dictature communiste ».

Le Venezuela est secoué par sa pire crise politique depuis des décennies, avec des manifestations ayant fait 125 morts et des milliers de blessés en quatre mois. Le président, Nicolas Maduro, dont les manifestants exigent le départ, reste pour l’instant sourd aux pressions internationales.

La tension a atteint son paroxysme au début d’août, lorsque le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé qu’« une possible option militaire » serait envisageable « si nécessaire ». Des paroles qualifiées d’« acte de folie » par le ministre de la défense vénézuélien, Vladimir Padrino, qui a averti qu’en cas d’agression, « nous serons tous au premier rang pour défendre les intérêts et la souveraineté de notre Venezuela bien-aimé ».