La coalition du leader de l’opposition au Kenya, Raila Odinga, a saisi vendredi 18 août la Cour suprême pour contester les résultats de l’élection présidentielle qu’elle estime entachée de fraudes.

Une équipe d’avocats de l’opposition a déposé une requête de quelque 9 000 pages à la Cour suprême moins de deux heures avant l’expiration du délai légal, en direct devant les chaînes de télévision kényanes.

Plusieurs morts dans des violences

L’opposant Raila Odinga a crié à la « fraude massive » après l’annonce de la victoire du président sortant, Uhuru Kenyatta, lors du scrutin du 8 août, avec 54 % des voix. Il n’a pas fourni d’éléments à l’appui de ses allégations mais a promis de le faire devant la Cour suprême.

De nombreuses voix s’étaient élevées pour lui demander de contester le résultat du scrutin devant les tribunaux, et non dans la rue, afin d’éviter une répétition des violences interethniques de 2007 consécutives à un autre vote présidentiel et qui avaient fait quelque 1 200 morts et 600 000 déplacés. Au moins 24 personnes – une centaine selon les opposants – sont mortes la semaine dernière dans les violences postélectorales.