Le premier ministre irakien Haïder Al-Abadi a annoncé dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 août le début de la bataille pour reprendre à l’organisation Etat islamique (EI) son dernier bastion dans la province septentrionale de Ninive, Tal Afar.

Dans une allocution télévisée, le chef du gouvernement, qui avait revêtu un uniforme militaire, a lancé : « Je dis aux [hommes de] Daech [l’acronyme de l’Etat islamique en arabe] qu’ils n’ont pas d’autre choix que de se rendre ou d’être tués. »

Tal Afar est située à 70 km à l’ouest de Mossoul, la deuxième ville d’Irak d’où les forces gouvernementales soutenues par les Etats-Unis ont chassé les djihadistes début juillet après une offensive de plusieurs mois.

L’EI s’était emparé en juin 2014 de cette enclave chiite dans la province majoritairement sunnite de Ninive dont Mossoul est le chef-lieu. Elle est aujourd’hui l’un des derniers fiefs de l’organisation dans le nord du pays, frontalier de la Syrie.

Le Hached Al Chaabi participe aux opérations

M. Abadi a précisé qu’outre les différentes unités de l’armée, de la police, fédérale et locale, et des unités du contre-terrorisme, le Hached Al Chaabi participerait également aux opérations militaires. Ces « unités de mobilisation populaire », une organisation paramilitaire dominée par les milices chiites soutenues par l’Iran, ont déjà participé à plusieurs autres batailles pour reprendre des villes irakiennes.

Outre Tal Afar, le groupe ultraradical contrôle encore Hawija dans la province de Kirkouk, à 300 km au nord de Bagdad. Il est également toujours présent dans la province occidentale d’Al-Anbar, notamment dans la région d’Al-Qaïm frontalière de la Syrie.

Après s’être emparé en 2014 de vastes territoires en Irak, l’EI a perdu ces deux dernières années beaucoup de terrain face aux offensives de l’armée irakienne aidée par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. L’organisation djihadiste est également en perte de vitesse en Syrie.