La Commission européenne a annoncé mardi 22 août l’ouverture d’une enquête approfondie sur le rachat du spécialiste américain des semences OGM Monsanto par le groupe allemand de pharmacie et d’agrochimie Bayer.

Avec un montant de 66 milliards de dollars (59 milliards d’euros), la transaction annoncée en septembre 2016 était l’acquisition la plus chère jamais payée par un groupe allemand. Elle doit toujours être approuvée par la Commission européenne.

Un risque de monopole

L’exécutif européen « craint que la concentration ne réduise la concurrence dans des domaines tels que les pesticides, les semences et les caractères agronomiques », écrit-il dans un communiqué. La Commission doit achever son enquête avant le début du mois de janvier 2018, et ainsi rendre sa décision, et approuver ou non la transaction.

Déjà au moment de l’annonce de ce rachat, la commissaire à la concurrence européenne, Margrethe Vestager, avait exprimé ses craintes de voir se dessiner une situation de monopole, Bayer voulant devenir le numéro un des semences, alors qu’il était déjà en position de force dans les pesticides.

Elle souhaitait que « les agriculteurs et les consommateurs aient le choix entre différentes sortes de semences, qu’ils ne soient pas coincés par un seul producteur et un seul genre de pesticides ».