Zeus et la conquête de l’Olympe, RBA/Le Monde, « Mythologie », 120 p., 3,99 € (en vente dès le 23 août).

Plus que toute autre divinité antique, Zeus est une incarnation du héros moderne et romanesque. Protagoniste du premier volume de la collection « Mythologie » consacrée aux dieux et héros de l’ancienne Grèce, éditée par Le Monde, le dieu des dieux se dévoile tel qu’en lui-même, frivole et fougueux, tactique et irascible, enjôleur et tout-puissant. En lui seul, il contient tout ce que les littératures ont égrené de passions. On le voudrait lointain, blotti dans l’oubli empoussiéré d’une bibliothèque, sagement entouré des grands auteurs qui ont bâti son mythe – Hésiode, Homère, Eschyle ou ­Sophocle –, mais il surgit soudain, plus vigoureux, contemporain et emblématique que jamais. Car un dieu comme celui-là ne meurt pas et, toujours, il inspire.

Ce premier volume raconte et explore Zeus avec la verve des mythographes. D’un chapitre à l’autre, le dieu grandit, combat, conquiert et règne. Au sommet de l’Olympe, il sera tour à tour père cruel et guerrier rebelle, fera trembler l’univers pour bâtir l’ordre nouveau dont, croit-il, il deviendra l’arbitre et le sage.

Zeus réalise la fracassante union des temps archaïques des Titans à l’âge d’or d’une Grèce mythologique et policée dont l’humanisme fera son miel. Le récit de ses aventures sera, à s’y méprendre, de toutes les actualités… Car l’univers sans heures des héros et des dieux est aussi le nôtre, celui de nos rêves et parfois de nos cauchemars, celui de nos espoirs comme celui de nos amours impossibles. Leur histoire parle à chacun tant nous, mortels, y sommes associés, impliqués, enchaînés. Aux inexplorées beautés de l’imaginaire se mêlent alors les noirceurs de la vie et les profondeurs de la pensée.

Ici, pas de leçon, mais une intention ferme et continue. L’ensemble de la collection « Mythologie » entend raviver et prolonger le plus fort et profond pouvoir que les dieux et héros grecs nous ont transmis : l’envie de découvrir, le goût des merveilles, la force d’une éternelle curiosité. Cette étincelle qui fait écrire des romans.

RBA/« LE MONDE »