Le gouvernement néerlandais a révélé, le 23 août, qu’une autre substance « modérément toxique » avait été utilisé par Chickfriend, le prestataire de services incriminé dans l’affaire du fipronil. / Vadim Ghirda / AP

Le ministère de l’agriculture a fait savoir, mercredi 23 août, qu’il n’avait pas été alerté par la Commission européenne sur la présence éventuelle d’un deuxième insecticide dans les ovoproduits venant des Pays-Bas et de Belgique.

Le gouvernement néerlandais a révélé, un peu plus tôt dans la journée, qu’une autre substance « modérément toxique » avait été utilisé par Chickfriend, le prestataire de services incriminé dans l’affaire du fipronil. Il s’agit de l’amitraze, utilisé dans un seul élevage afin d’éliminer les mouches, selon une lettre adressée par deux ministres au Parlement néerlandais.

Etats des lieux des pratiques

Les services départementaux ont reçu l’instruction le 8 août de mener des investigations d’ici le 31 août dans les élevages de poules pondeuses pour vérifier sur l’ensemble du territoire si l’un des produits antiparasitaires incriminés en Belgique et aux Pays-Bas – DEGA 16 et COOPER BOOST – et contenant frauduleusement du fipronil, avait été utilisé.

Deux types de contrôles sont réalisés : des enquêtes par l’intermédiaire d’un questionnaire auprès des élevages concernés, et des inspections de terrain ciblées. Au 18 août, « sur les 2 900 élevages français recensés, près de 2 200 retours de questionnaires en filière pondeuse ne faisaient pas état de l’utilisation de ces produits. Ces informations étaient confortées par près de 350 inspections », rapporte le ministère.

Néanmoins, « les services français ont profité des inspections menées pour procéder à un état des lieux des pratiques en matière de traitements vétérinaires antiparasitaires », ajoute-t-il.